Les tractations pour former le prochain Exécutif sont en cours. L'ex-Chef du gouvernement, M.Ali Benflis, patron également du FLN, sorti majoritaire du récent scrutin, reconduit pour former un nouveau cabinet, a commencé, hier, ses consultations, en vue de former le nouvel Exécutif. Selon des sources sûres, l'annonce du prochain gouvernement interviendra au début de la semaine prochaine, lundi au plus tard. Nos sources révèlent que Benflis est sérieusement tenté par l'introduction dans sa future équipe de beaucoup de nouvelles têtes qui feraient leur première entrée au gouvernement. Il semble, selon les mêmes sources, que l'un des critères retenus pour figurer dans l'équipe de Benflis est celui de la compétence. De plus, les consultations tournent, autour des formations politiques qui ont l'intention de faire partie du prochain gouvernement. Tenues secrètes pour le moment, mis à part quelques indiscrétions et fuites distillées fortuitement, peut-être même volontairement, comme ballon sonde pour évaluer les appréciations des uns et des autres, voire de l'opinion publique, ces consultations sont devenues, cela va de soi, le sujet favori des spéculations et autres projections des milieux politiques et médiatiques de la scène nationale. Reléguant au second plan les autres volets de l'actualité tels que le remplacement du défunt Messaâdia à la présidence du Sénat, ou encore l'investiture de la nouvelle Assemblée et la désignation de son président, les interrogations de la presse tournent toutes autour d'un seul thème : la future composition du gouvernement. Les observations et les remarques de celle-ci sont focalisées avant tout sur la question subsidiaire de savoir qui sera partant de l'ancienne équipe et qui rejoindra de nouveau ou pour la première fois la nouvelle équipe gouvernementale. Certains titres ont, à ce propos, déjà publié les têtes de ses deux catégories, en enfonçant au passage certains désormais ex-ministres et en louant les «compétences» de ceux qui seront, à leurs yeux, de bons «ministrables». Or, les intentions de Benflis, entrevues lors de sa conférence de presse tenue au lendemain de la victoire écrasante de son parti aux législatives, donnent à penser que l'ex-Chef du gouvernement n'est pas aussi restrictif dans le choix des hommes qui composeront son futur gouvernement. C'est ainsi que si, à la faveur du score réalisé par sa formation, il a toute latitude - et le droit est avec lui - de former le gouvernement à partir seulement de la composante de son parti, le FLN. Mais, devant l'urgence des solutions à apporter aux multiples problèmes que vit le pays, et en homme se voulant rassembleur, il pourrait élargir les horizons de son choix à d'autres formations politiques si la volonté de ces derniers de faire partie de la prochaine équipe gouvernementale s'exprime et se précise. D'ailleurs, dans le lot de ces spéculations journalistiques sur les probables ministres, les questionnements des milieux médiatiques ont également porté sur les formations politiques qui pourraient rejoindre, moyennant tractations bien sûr, le FLN pour former une éventuelle autre coalition gouvernementale. Dans ce cadre, les regards sont braqués sur le RND de Ouyahia, El-Islah de Djaballah, le MSP de Nahnah et dans une moindre mesure le PT de Hanoune et les indépendants. En tout cas, au vu de la rapidité avec laquelle l'ex-Chef du gouvernement a remis sa démission au Président de la République, et du fait que celui-ci l'a tout aussi rapidement chargé de former un nouveau gouvernement, il semble que l'annonce de la composition du nouveau cabinet ministériel ne prendra pas beaucoup de temps. A moins que les consultations en ce sens ne s'avèrent autrement plus laborieuses.