Il a tenu à apporter cette précision de taille: «Le chef de l'Etat ne décevra pas, il répondra à l'appel des citoyens.» C'est sous sa casquette de secrétaire général du FLN et loin de celle de l'Alliance présidentielle, que s'est exprimé, hier, Abdelaziz Belkhadem pour annoncer qu'une nouvelle révision de la Constitution, plus profonde cette fois, sera opérée après la prochaine présidentielle. En effet, intervenant lors de l'émission hebdomadaire Tahaoulat, de la Radio nationale Chaîne I, le ministre d'Etat et représentant personnel du Président, a révélé que «suite à l'appel du chef de l'Etat, une révision approfondie de la Constitution sera opérée après sa candidature et son élection». Apportant plus de précisions sur cette révision future, M.Belkhadem a révélé qu'elle concernera plusieurs grands axes de la Constitution, et plus particulièrement le pouvoir législatif du Sénat. «La révision concernera les pouvoirs exécutifs, les pouvoirs juridiques, elle concernera également, l'Assemblée populaire nationale et le Sénat (...) Ce dernier sera l'objet de problèmes futurs», a-t-il indiqué dans ce sens, avant d'ajouter que «le Sénat est chargé de promulguer les lois qui ont été votées par les trois quarts des membres de l'Assemblée. Mais si l'Assemblée vote contre une loi, le Sénat ne peut pas la promulguer, ce qui posera des problèmes ultérieurement (...) alors allons-nous persister dans ce système majoritaire...». Ces propos viennent s'ajouter à ceux qu'il a tenus vendredi dernier, lors des travaux du conseil national du FLN lorsqu'il a déclaré qu'«il faut revoir la méthode de suffrage pour éviter à la minorité de bloquer le gouvernement». Rappelons que les éléments de cette révision ont été annoncés il y a plusieurs mois par des sources proches du vieux parti. Ces sources avaient alors indiqué qu'il s'agissait des articles de tout le chapitre relatif au pouvoir législatif. Il comprend les articles allant de 101 à 136, tous relatifs au Sénat et délimitant la législation de la deuxième chambre. Elles ont également indiqué qu'il s'agissait donc de la dissolution de la deuxième chambre du Parlement dans le cadre de la proposition d'un article qui devrait réguler les dépenses de l'argent public. .L'annonce de Belkhadem, proche des cercles décisionnels, sur une révision approfondie de la Constitution est loin d'être une simple vue d'esprit. A propos de cette échéance électorale, et de l'éventuelle candidature du chef de l'Etat à la présidentielle de 2009, M.Belkhadem a assuré que le chef de l'Etat ne décevra pas ses fidèles partisans et qu'il répondra favorablement à leur souhait de le voir se porter candidat. «Ce que j'ai remarqué, que ce soit lors des meetings avec mes confrères politiques ou lors de mes contacts avec mes frères citoyens, c'est que tous demandent à ce que reste la politique qui a ramené la paix et la stabilité au pays, et donc de la candidature du Président (...) Je pense que le président ne les décevra pas», a-t-il déclaré dans ce sens. Quant aux conditions dans lesquelles se déroulera celle-ci, le ministre d'Etat a précisé les tâches qui incombaient à chacun pour le succès de ce scrutin. Il a indiqué à cet effet, que «la préparation des élections est l'affaire de l'Etat, la surveillance, quant à elle, est une affaire sociale, et concerne les candidats et les partis qu'ils représentent, c'est un travail tout à fait normal pour la préparation des rendez-vous électoraux». Par ailleurs, et sur un autre registre, concernant cette fois-ci, la crise financière mondiale, il a indiqué qu'on ne peut ignorer l'impact qu'a et aura cette crise sur le pays. Il a ainsi précisé qu'«il est vrai que la crise n'a pas eu d'impact direct sur l'Algérie, puisque le pays n'a pas ouvert ses banques, et qu'il n'a pas d'actions dans les divers secteurs de l'économie mondiale (...) Toutefois, de cette crise financière est née une crise économique (...) qui induit une baisse de la demande de pétrole, causant ainsi la baisse des prix de ce dernier».