L'antique Souika est en plein chantier. C'est ce qui semble caractériser, ces derniers temps, le vieux bâti situé à Chott. Les travaux de réhabilitation ont pris leur vitesse de croisière, tous corps confondus. Aussi, les anciens immeubles en face de la place Ladjabi, et notamment ceux longeant les abords de l'Académie universitaire, constituent l'essentiel du jalon de cette louable action, entamée depuis quelques jours. Tout sera refait, toitures, plafonds, intérieurs, murs, sols et cages d'escaliers, mais de façon à garder l'authenticité des bâtisses, dont l'existence remonte à un siècle. C'est peut-être la seule opération qui compte actuellement à Constantine, devant, entre autres, permettre à la ville de garder le minimum de repères qui lui restent. L'opération devra également concerner les bâtisses situées à l'entrée de Souika, à proximité du point de Sidi Rached qui connaît, lui aussi, des réparations. Il y a lieu de souligner qu'une bâtisse, vitrine de ce lieu séculaire, a été démolie pour être reconstruite, nous dit-on, avec les mêmes matériaux et la même architecture. Pour les besoins de cette action, des spécialistes dans l'artisanat ont été mobilisés, notamment pour l'habillage intérieur, la mosaïque en particulier, comme celles conçue du temps d'Ahmed Bey. Néanmoins, quelques répliques existent dans certaines habitations, comme celle de la rue El Mask. Quelques démolitions ont été pratiquées afin d'éviter le retour dans ces lieux des habitants évacués vers d'autres logements. L'on apprend également que l'action de réhabilitation s'étalera jusqu'aux confins de Sidi B'zer, non loin de la maison d'El Ouasfane et jusqu'à l'entrée de la mythique Souika.