30 des 110 civils regroupés puis bombardés dans une maison à Zeitoun par l'armée israélienne, ont été tués. 800 Palestiniens de la bande de Ghaza ont trouvé la mort depuis l'agression de l'armée israélienne qui a débuté le 27 décembre. Les attaques de l'envahisseur israélien ont continué de plus belle hier malgré l'appel du Conseil de sécurité de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat. L'Etat hébreu défie le monde et fait fi de la légalité internationale. Il ignore la résolution 1860 de l'ONU adoptée à l'humanité dans la nuit de jeudi à vendredi par le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis n'ayant pas usé de leur droit de veto. Ils se sont abstenus. Et c'est loin de plaire aux responsables israéliens qui n'accueillent pas de gaîté de coeur cette résolution qui leur demande de faire taire les armes. «C'est une résolution très décevante pour Israël d'autant plus que les Etats-Unis se sont abstenus sans imposer de veto», a déclaré à la radio publique israélienne Dan Gillerman, ancien ambassadeur de l'Etat hébreu auprès de l'Organisation des Nations unies. En réunion extraordinaire, hier, le cabinet restreint regroupant les trois principaux dirigeants israéliens, Ehud Olmert, Tzipi Livni et Ehud Barak, devait en principe apporter une réponse à la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU qui appelle à un cessez-le-feu immédiat. Un désaccord total semble animer la réunion du triumvirat. Et c'est la position de la ministre israélienne des Affaires étrangères qui semble prédominer. Tzipi Livni s'est déclarée contre tout accord de cessez-le-feu avec la résistance palestinienne qui contrôle la bande de Ghaza depuis le mois de juin 2007. L' offensive israélienne peut dans ces conditions se poursuivre et en toute impunité. Même la «mini-trêve» de 3 heures annoncée en grande pompe par l'Etat hébreu pour permettre aux missions humanitaires d'intervenir, n'a pas été respectée. Des obus ont encore fait feu et craché la mort sur la bande de Ghaza. Les chars israéliens ont continué leur mission sauvage contre Jabaliya, Beït Lahya ainsi qu'à Ghaza-ville dans le quartier de Zeïtoun. Là où ont été bombardés et tués 30 des 110 civils regroupés dans une maison par l'armée israélienne. Ainsi, en décidant de poursuivre contre vents et marées son agression contre la bande de Ghaza, l'armée israélienne a pris le très gros risque de défier la communauté internationale. Les pertes palestiniennes à ce rythme vont atteindre le millier. La plupart d'entre eux sont des enfants. Les corps sans vie de fillettes et garçonnets montrés par toutes les télévisions du monde ont ému et suscité la colère de la communauté internationale. Les tirs de l'armée israélienne n'épargnent personne, tout ce qui bouge est pris pour cible. Le Comité international de la Croix-Rouge en a fait les frais. Le Cicr a même annoncé hier une réduction temporaire de ses opérations humanitaires. Et pour cause. Un de ses véhicules a été endommagé par les tirs aveugles des militaires israéliens «Un de nos camions en tête d'un convoi de 13 ambulances apportant de l'aide médicale dans le sud de la bande de Ghaza, a été touché par des tirs», a confié Anne Sophie Bonefeld, la porte-parole du Cicr à El Qods. «Nous avons de bonnes raisons de croire que ces tirs provenaient de l'armée israélienne.» Ces tirs ont fait, faut-il le rappeler, un mort dans l'attaque contre un convoi humanitaire de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa). Cette agression de l'armée israélienne contre des organismes humanitaires internationaux a fait réagir le Quai d'Orsay. «Nous condamnons les tirs qui ont causé la mort d'un chauffeur de l'Unrwa qui était en train d'acheminer de l'aide humanitaire et présentons nos condoléances à la famille», a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevalier. Il faudrait aussi demander pardon aux centaines de familles palestiniennes endeuillées et exterminées à l'image de ces 50.000 personnes qui se sont rassemblées au Caire après la prière du vendredi. «Ghaza pardonne-nous...», ont scandé des millliers d'Egyptiens.