La présence d'observateurs étrangers ne fait pas l'unanimité au sein des partis politiques. Après en avoir fait sa condition sine qua none pour sa participation à la prochaine élection présidentielle, le RCD fait un revirement à 180°. Le parti de Saïd Sadi récuse la présence des observateurs internationaux invités par les pouvoirs publics sous prétexte qu'ils ne sont pas qualifiés pour assurer la surveillance du scrutin électoral. «le RCD est pour une surveillance internationale massive et qualifiée», a martelé, jeudi dernier à partir de Bouira, Rabah Boucetta, membre du conseil national et chargé de l'organique au sein du parti. Et de souligner: «Il faut faire appel aux organisations qui ont une expérience avérée dans ce domaine.» Pour rappel, le gouvernement sollicité les premiers responsables de l'ONU, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique ainsi que de l'Union africaine pour l'envoi de leurs observateurs à l'occasion de l'élection présidentielle. Ce choix n'est pas pour plaire au RCD qui préconise de faire appel aux «ONG ayant un expérience avérée en matière de surveillance des élections», selon Rabah Boucetta. Cependant, l'orateur n'a soufflé mot quant à l'éventuelle participation du RCD à la prochaine présidentielle.