«Il y a un manque de communication, ces entrepreneurs n'ont pas été bien ou assez informés de ce projet», a déclaré le ministre à ce sujet. «Je ne comprends pas pourquoi l'espace arabe refuse cette adhésion alors que l'Union européenne l'a accepté (...) leurs craintes sont injustifiées», a déclaré hier le ministre de la Petite et moyenne entreprises et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Exprimant davantage son incompréhension de cette réticence de plus en plus manifestée par les entrepreneurs algériens, en marge de la présentation de l'Annuaire algérien des cabinets de conseil en management d'entreprises, le ministre a indiqué qu'«il y a un manque de communication, ces entrepreneurs n'ont pas été bien ou assez informés de ce projet». Et d'ajouter: «Leurs craintes sont infondées car cette adhésion est progressive et se fera petit à petit (...) l'Algérie ne va pas être inondée par les marchandises arabes, d'autant plus que les échanges commerciaux sont minimes.» Par ailleurs, sur un tout autre registre, portant sur le management et la gouvernance d'entreprise, M.Benbada a indiqué que le «code national de bonne gouvernance d'entreprise» initié par son département en partenariat avec les principaux acteurs du secteur est en cours de finalisation et que sa mise en oeuvre sera annoncée dans les prochains jours. «Il a été présenté le 4 décembre dernier devant les experts du domaine, notamment le Cnes, nous y avons apporté toutes les modifications le 24 décembre, et il est sur le point d'être imprimé», a-t-il indiqué à ce sujet. Cette charte devrait édicter un ensemble de recommandations non obligatoires pour les chefs d'entreprise, afin d'améliorer leurs pratiques du management. Le ministre estime à ce sujet que l'Algérie a accusé un grand retard dans l'adoption de cette nouvelle mesure qui devrait impulser une grande productivité de ses PME et PMI. «L'Algérie figure parmi les pays les plus en retard dans l'utilisation de cette charte», a-t-il déclaré dans ce contexte. Evoquant le protocole Meda II, signé en mars dernier entre l'Algérie et la présidence de la Commission européenne, le ministre a indiqué que son exécution qui était prévue pour le mois de janvier de l'année en cours, ne sera définitive que dans les six prochains mois. «Le projet passe par plusieurs étapes, dont la mise en place du programme par l'UE, ce qui prend du temps», a-t-il indiqué dans ce contexte, ajoutant que «de notre côté, en Algérie, nous sommes prêts, il ne nous reste plus qu'à désigner le directeur général.» Ce programme, d'un montant global de 45 millions d'euros, vise à conforter les résultats du programme Meda I et donner plus de souffle à la dynamique des PME en matière de mise à niveau et de compétitivité. Il vise également le renforcement des entreprises à travers les techniques de l'information, de la communication et des services informatiques et leur utilisation dans toutes les fonctions de production, de commercialisation, d'administration, de formation et de promotion des ressources humaines. Quant à l'objet principal de la rencontre, à savoir la présentation de L'annuaire des cabinets de conseil en management d'entreprises, ce dernier a été élaboré conjointement par le Mpmea et la coopération technique allemande GTZ. Cette initiative, première du genre, regroupe plus de 250 cabinets de conseil dans le domaine du management d'entreprise installées dans 31 wilayas du pays, dans un seul et même support. Pour cette première, il sera distribué gratuitement aux organismes oeuvrant dans le secteur et aux Chambres d'artisanat.