L'Etat a décidé de mettre en oeuvre une série de mesures visant à appuyer l'investissement dans ce domaine. Une série de mesures seront mises en oeuvre pour la promotion et le développement de l'utilisation de gaz naturel en carburant pour voiture, a annoncé jeudi, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Répondant aux questions orales des membres du Conseil de la nation, M.Khelil a déclaré qu'en raison des nombreux problèmes entravant l'utilisation de l'or bleu comme carburant pour véhicules roulants, notamment son coût élevé, «l'Etat a décidé de mettre en oeuvre une série de mesures visant à appuyer l'investissement dans ce domaine». Pour ce faire, un programme a été établi pour le financement à hauteur de 80% de quelque 50.000 unités spécialisées en accessoires et transformation des moteurs de taxis, la réalisation de plusieurs stations de distribution de gaz naturel et des ateliers de conversion des moteurs, ainsi que l'importation de 500 bus roulant au gaz naturel. D'autres mesures d'ordre fiscal ont également été abordées par le ministre. Elle concerne l'exonération de l'impôt sur la valeur ajoutée. Elle profitera principalement aux personnes en charge de la fabrication, de la distribution et de l'acquisition des équipements relatifs à l'utilisation du gaz naturel. Elle concerne également la révision à la baisse de la taxe douanière sur l'importation des véhicules roulant au gaz naturel. Ces allègements fiscaux devraient amoindrir les coûts plutôt «onéreux» de la conversion des infrastructures relatifs à l'utilisation du carburant à base de gaz naturel. Puisque, selon le premier responsable du secteur, le coût de réalisation d'une unité de vente de ce carburant avoisine les 29 millions de dinars, alors que le coût de réalisation d'une unité de distribution de pétrole liquéfié est estimé à 10 millions de dinars. La réalisation d'unités de distribution d'essence et de mazout coûte encore moins cher. Quant aux coûts de reconversion d'un moteur au gaz naturel, ils s'élèvent à quelque 60.000 dinars contre 35.000 dinars pour moteur roulant au pétrole liquéfié (GPL). Evoquant la nouvelle tendance de la politique énergétique nationale, le ministre a indiqué que cette dernière tend actuellement à élargir et diversifier les sources de production de l'énergie électrique, précisant dans ce sens qu'un programme d'investissement à long terme pour la réalisation de projets générateurs d'énergies renouvelables est en cours d'élaboration. Outre la réalisation de villages à énergie solaire, le secteur de l'énergie a lancé un projet pour la réalisation de stations éoliennes d'une capacité de 10 mégawatts à Tindouf ainsi qu'une station hybride (solaire-gaz) d'une capacité de 150 mégawatts à Hassi R'mel, a-t-il ajouté. Par ailleurs, et sur un tout autre registre, celui de la coopération énergétique et surtout gazière avec les pays du Vieux Continent, le ministre a révélé l'existence des discussions entre l'Algérie et la Croatie pour la livraison de gaz. «Nous sommes en discussion et on n'a pas encore déterminé la quantité de gaz à livrer aux Croates», a indiqué M.Khelil en marge de la séance plénière du Conseil de la nation. Le ministre a souligné dans ce sens, qu'a défaut de l'existence de gazoduc reliant l'Algérie et la Croatie, le «Swap» constitue la meilleure alternative. Celle-ci consiste à livrer des pays reliés à l'Algérie par gazoduc, qui à leur tour livreront à la Croatie. «On a trouvé les moyens du Swap et maintenant il s'agit de discuter du volume à court et à long termes ainsi que du prix», a-t-il précisé.