Le bâtiment et les travaux publics ne peuvent être visibles par le grand public que par la multiplication de telles rencontres, estiment les professionnels. En attendant le prochain Batimatec prévu pour le mois prochain à Alger, la ville d'Oran vit au rythme de son Batimac 2009 organisé conjointement par Sogexpo et l'Entreprise des manifestations économiques et commerciales d'Oran (Emmec). Plus de 100.000 visiteurs sont attendus. Baptisé «Puissance2», le quatrième Salon du bâtiment, de l'immobilier et des travaux de construction «Batimac» est marqué par une forte participation. Ouvert lundi après-midi au Palais des expositions d'Oran, plus de cent quarante exposants, parmi lesquels 16 sociétés étrangères et plusieurs institutions bancaires ont pris part à cette manifestation économique d'envergure internationale. Selon M.Ouali Zoubir, Directeur général de Sogexpo, 60% des participants relèvent du secteur du bâtiment et 40% sont impliqués dans le secteur des travaux publics. La promotion immobilière prend une place prépondérante dans la politique entérinée par les pouvoirs publics. Les institutions bancaires ne sont pas en reste, fortement représentées à ce rendez-vous de l'immobilier. Leur présence n'est pas due au hasard. Les autorités locales et les organisateurs du quatrième salon mettent en exergue la nécessité de réunir les acteurs principaux du domaine autour d'un seul objectif: celui de booster le bâtiment et les travaux publics. En effet, «Puissance2» forme, depuis trois ans, un espace de concertation et un carrefour de rencontre des spécialistes de l'immobilier à Oran. Selon les participants au salon, l'édition 2009 est une opportunité qui regroupera les professionnels des travaux publics, du bâtiment et des institutions bancaires pour débattre des embûches qui entravent le secteur, trouver des issues aux fins de redonner une dynamique au secteur du bâtiment. D'autant que le secteur connaît des mutations profondes. En effet, plusieurs entreprises mettent l'accent sur le fait que la profession du bâtiment et des travaux publics ne peuvent être visibles par le grand public que par la multiplication des rencontres telles que celles de salons similaires. Surtout que l'Etat a, selon un participant, pris les choses en main décidant, dernièrement, d'accompagner les prix des matériaux de construction, particulièrement le rond à béton. Ceci dit, les prix du logement doivent connaître une baisse, d'aucuns les estimant peu attractifs pour les éventuels acquéreurs. Cette éventualité peut être concrétisée. Elle doit être cadrée par une réelle volonté politique par la mise en place d'une autorité de régulation des prix de l'immobilier. À Oran tout comme ailleurs, le marché de l'immobilier tout en s'ouvrant de plus en plus demeure, toutefois, souvent inaccessible aux petites bourses. Or, à la faveur de plusieurs facteurs qui lui sont associés, le prix d'une simple habitation a connu ces derniers temps une hausse surprenante. Pour les plus avertis, la révision des prix de l'immobilier est une nécessité pressante. Surtout que la demande est forte, explique t-on, mais l'offre reste cependant faible.