Après une attente de quatre heures, M.Karim Younès, représentant du FLN, parti majoritaire à la nouvelle Assemblée, a été élu au poste de président de l'APN avec 271 voix contre 52 accordées à M.Djahid Younsi, candidat du mouvement El-Islah. Dès la reprise des travaux, les tractations entre les différents groupes parlementaires minoritaires à l'Assemblée ont été engagées dans le but de présenter un candidat «lièvre» contre le représentant du FLN, M.Karim Younès. Après le retrait de Bensalah, visiblement peu intéressé par un challenge sans équilibre des forces, c'est le mouvement de Djaballah, El-Islah, qui s'est engagé dans cette course dont le but était de prouver sa forte présence à l'Assemblée. Résultat: le mouvement El-Islah a obtenu 52 voix, soit 9 de plus que le nombre de ses députés à l'Assemblée et surtout 63 bulletins nuls qui, apparemment, appartiennent au PT, aux indépendants et à quelques sympathisants dans les courants opposés du RND, du MSP et du FNA. Néanmoins, Karim Younès a été élu à une écrasante majorité de 271 voix, laquelle démontre l'alliance toujours d'actualité du «courant républicain novembriste». Image émouvante quand le président de l'APN sortant, M.Bensalah, est venu sur le perchoir faire la passation des pouvoirs. Karim Younès s'est mis en retrait pour exprimer son respect au travail accompli par Bensalah durant sa législature. Les députés, pour leur part, ont réservé une grande ovation au président de l'APN sortant, qui n'a pu cacher son émotion et retenir une larme. Dans son premier discours, en tant que président de l'APN, M.Karim Younès a déclaré que la mission de présider l'Assemblée constitue «une lourde responsabilité, une charge dont il a profondément conscience et qui est celle de transmettre le message noble émanant du peuple et d'assumer une mission dont l'ampleur est considérable». Il a souligné ainsi que «ce mandat signifie pour lui qu'il est le président de tous bien qu'il appartienne au FLN». Enfin, le nouveau président de l'APN a promis d'«employer ses forces pour être à la hauteur de la confiance de l'ensemble des députés».