«Quelque 45.000 personnes activent dans 97 marchés parallèles que compte la wilaya d'Alger.» Les marchés informels poussent comme des champignons dans la wilaya d'Alger. Selon le directeur de la Chambre du commerce de la wilaya d'Alger, Youcef Laâmari, la wilaya d'Alger compte 97 marchés parallèles. Au total 45.000 personnes y activent. «Nous avons démoli définitivement quelque 34 marchés, dont 24 ont repris leurs activités». Face à cette situation, le directeur de la Chambre du commerce d'Alger compte frapper fort contre cette pratique qui constitue une réelle menace pour l'économie nationale d'une part, et non la protection des consommateurs de manière générale, d'autre part. Du fait que le marché informel véhicule la contrefaçon et la fraude, M.Laâmari a indiqué que «l'absence des marchés de proximité est à l'origine de la propagation de l'informel». Intervenant dans le cadre du «Forum El Bahdja», le directeur de la Chambre du commerce de la wilaya d'Alger a estimé que «les autorités locales, ont une part de responsabilité, quant à la situation de catastrophe qui caractérise le marché informel dans la wilaya d'Alger». Face à cette situation M.Laâmari a souligné que «L'importance de lutter contre ce phénomène est une priorité absolue.» Pour pallier cette situation de manque et contrer le marché informel, le directeur de la Chambre du commerce a précisé que la wilaya d'Alger a réalisé cinq marchés couverts, quatre sont en cours de réalisation et 10 en projets. «Les marchés de proximité peuvent en fait minimiser le marché informel» a-t-il estimé. Dans ce cadre, M.Laâmari a déclaré que «la wilaya d'Alger accuse un déficit énorme en matière de marchés de proximité». Au total, la wilaya d'Alger compte quelque 15 marchés de proximité alors que 48 autres de même nature sont prévus et seront réalisés lors du prochain quinquennat. Et de souligner: «La fuite devant les impôts est l'une des raisons de la propagation de l'informel.» Questionné au sujet de la flambée des prix des produits consommables, M.Laâmari a eu cette réponse: «Les prix sont déterminés sur la base de la loi de marché, l'offre et la demande», avant de préciser que la Chambre du commerce n'est pas responsable de cette flambée. «Nous sommes responsables seulement du prix de la semoule, du pain et du lait», a-t-il tenu à souligner. Qui est responsable alors, face à cette flambée? Interrogé sur la question de l'hygiène prévalant notamment dans les fast-foods, le directeur de la chambre du commerce a indiqué: «La capitale compte quelque 7000 fast-foods, dont la majorité activent sans registres du commerce». Les agents de contrôle ont effectué quelque 25.000 interventions en 2007 et 2008. M.Laâmari a ainsi précisé que «ces même services ont procédé à la fermeture de 464 locaux commerciaux pour non-conformité à la réglementation régissant le commerce de manière générale.» La valeur des saisies est estimée, selon l'intervenant à environ de 1600 300DA. A rappeler que la wilaya d'Alger compte quelque 160.000 registres du commerce. Plus de 27.000 dans le secteur de la production, 9037 dans la distribution, 10.624 pour l'importation et 57.260 dans le secteur des détaillants ainsi que quelque 26.000 dans les services.