Des mesures ont été prises afin de réduire les sommes colossales des transferts des malades. La facture des transferts de malades à l'étranger a été estimée à près d'un milliard de dinars pour l'année 2008, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Les données liées aux coûts de transfert des patients en situation d'urgence, admis à l'étranger, pour une pathologie ayant nécessité des soins d'urgence, représentent des dépenses colossales au budget de l'Etat. En outre, ce résultat met en évidence la nécessité d'une réflexion concertée sur les mesures adéquates à prendre. D'où l'objectif d'établir un partenariat avec des établissements de santé étrangers. A cet effet, une convention a été signée entre la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) et l'établissement hospitalier londonien «Bupa Cromwell Hospital». D'après Tayeb Louh, «ce genre de convention permettra de diminuer les cas à transférer à l'étranger, en particulier les cas nécessitant des opérations complexes». Il y a lieu de souligner dans ce contexte que les opérations considérées comme complexes, notamment dans le domaine de la chirurgie cardiaque infantile et les affections neurologiques, sont les principaux motifs de transfert. Ajoutons à cela qu'il y a un manque réel de personnes qualifiées dans certaines spécialités ainsi que la non-disponibilité de soins ou d'examens dans certaines régions. En somme, le but de ce genre de partenariat est le transfert des connaissances et des technologies entre les praticiens algériens et étrangers. Une action permettant d'apporter une formation aux médecins algériens, ainsi que d'échanger les avis médicaux avec apport d'assistance dans des cas considérés comme difficiles. Toutefois, la démarche de cette collaboration avec des établissements de santé étrangers vise particulièrement à diminuer les coûts des transferts de malades à l'étranger. «L'objectif essentiel de cette convention est de former nos ressources humaines. Une fois formées, on n'aura plus besoin de transférer des malades à l'étranger», a souligné M.Louh. Evoquons au passage, selon le rapport du ministère, que depuis quelques années la facture des transferts s'élevait à plus de 2 milliards de DA. D'autre part, le ministre du Travail, de l'Emploi, et de la Sécurité sociale a annoncé la généralisation de la carte électronique «Chifa», sur l'ensemble du territoire national, à l'horizon 2011-2012, en marge de la cérémonie de signature de la convention. Les cartes «Chifa» seront mises au profit des assurés sociaux pour permettre l'accès aux différentes prestations au niveau des établissements dotés d'appareils d'identification des titulaires de cette carte. Dans ce volet, l'introduction de la carte s'inscrit dans le cadre de la réforme du système d'assurance-maladie en vue de réduire la durée des procédures de remboursement des prestations médicales.