Le Soudan a convoqué hier l'ambassadeur de France à Khartoum, Patrick Nicoloso, après des propos qu'un responsable français aurait tenus sur la mise en oeuvre du mandat d'arrêt contre le président Omar El-Béchir, selon une source diplomatique. La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt international le 4 mars contre le président soudanais, Omar El-Béchir, pour crimes de guerre contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile. Les autorités soudanaises ont indiqué ce week-end que le président Omar El-Bechir se rendrait au prochain Sommet arabe de Doha (Qatar) les 29 et 30 mars malgré le mandat d'arrêt international. Le quotidien Asharq al-Awsat a récemment publié une interview d'Eric Chevallier, porte-parole de la diplomatie française, dans laquelle il indique que la majorité des pays de l'Union européenne «presse les pays membres et non-membres de la CPI d'aider la Cour à exécuter le mandat d'arrêt contre le président soudanais, tout particulièrement s'il se rend au Qatar en avion». Ces déclarations auraient ulcéré de hauts responsables soudanais alors que les relations entre Paris et Khartoum sont particulièrement tendues.