Mme Hanoune a proposé l'âge de vote à 16 ans. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, est bien partie pour mener sa campagne électorale. Elle a choisi la capitale des Hauts-Plateaux, Sétif, et ce, pour des raisons historiques, explique-t-elle. «J'ai choisi de lancer ma campagne électorale à Sétif, parce que l'ouverture de cette campagne coïncide avec la Fête de la victoire et où le 8 Mai 1945 a également marqué un virage dans le cours de la Révolution», a-t-elle indiqué lors d'un meeting organisé à Sétif au niveau de la salle Ibn- Malek. La candidate à la présidentielle a mis en exergue la raison de sa candidature: «47 ans de souffrance sont suffisants et il est temps d'ouvrir d'autres horizons», a-t-elle déclaré. Mme Hanoune a centré son discours sur le volet économique. La candidate n'a pas cessé de dénoncer les politiques économiques du gouvernement. Elle a proposé l'application d'un «plan d'ajustement structurel», tout en révisant les accords internationaux signés par l'Algérie et qu'elle qualifie de «désastre pour l'économie nationale». Elle a ensuite dévoilé les principaux axes de son programme avant d'appeler les Algériens à se mobiliser et pour venir en masse le jour «J» pour voter le changement et bannir à tout jamais les pratiques de la politique du parti unique, qui a induit notre pays dans la situation de crise que nous vivons amèrement aujourd'hui. Sétif a été la première wilaya ayant ouvert ses portes au Parti lors des élections législatives de 1997, saluant ses citoyens pour lui avoir donné 17.000 signatures pour se présenter à la présidentielle. Après Sétif, la responsable du PT fait escale à Oum El Bouaghi et c'est à partir de Aïn M'lila qu'elle propose de changer l'âge de voter. «Je propose que les jeunes votent à partir de seize ans au lieu de dix-huit ans. C'est à cet âge que nos parents ont rejoint les rangs de la Révolution», a-t-elle déclaré. Encore une fois, Mme Hanoune n'a pas mâché ses mots pour critiquer la politique menée par le gouvernement. Ce dernier «oblige les jeunes à s'aventurer en mer et à risquer leur vie» dira-t-elle. En haussant le ton, M.Hanoune se demande: «Est-ce que vous acceptez cette politique? Est-ce que vous acceptez l'esclavagisme? Nous disons que les jeunes refusent», a-t-elle souligné. A cet effet, elle a appelé ces jeunes qui ont l'envie de «partir dans le sang» à rester dans leur pays. Elle a promis de s'engager à rétablir la confiance populaire, et à «régler tous les problèmes en procédant à une vraie réforme politique, dans le cadre de laquelle régnera la justice, à travers, entre autres, l'élection des magistrats».