Un colonel des forces terrestres de l'ANP a trouvé la mort dans l'explosion d'une bombe, jeudi dernier, vers 16h30, à Aït Chaffa près de la ville littorale d'Azeffoun. En opération de ratissage dans cette zone nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou, un convoi de l'Armée nationale populaire a été surpris par une explosion d'une forte intensité placée en bordure de la route menant au maquis avoisinant du chef-lieu de cette commune, située à quelque 40 km de la ville de Tizi Ouzou. Le souffle de l'engin explosif a fait sauter le véhicule qui suivait le convoi et dans lequel se trouvait un colonel de l'ANP. L'explosion fera également deux blessés légers parmi les éléments, dont un lieutenant. Cette semaine, quatre autres policiers ont été blessés dans une attaque contre le commissariat des Ouacifs. Selon certaines sources, les assaillants auraient trompé la vigilance des éléments de cette brigade située aux abords de la ville des Ouacifs en se déguisant sous des habits féminins. C'est après-coup qu'une trentaine de terroristes ont pu commettre leur forfait avant de disparaître dans les maquis. Il est à rappeler aussi que c'est la deuxième fois que le même commissariat est attaqué en plein jour. Quelque temps auparavant, c'était un autre officier de l'armée qui a échappé à un guet-apens tendu non loin de la ville de Draâ Ben Khedda. Il aura la vie sauve grâce à sa vigilance qui a trompé ses agresseurs embusqués. Dans la ville de Boghni, c'est un policier qui a perdu la vie dans une attaque. Son corps sera brûlé dans son véhicule. Ainsi, après une courte et brève période d'accalmie connue par la région pendant l'été, la recrudescence de la violence a marqué son retour par des actes spectaculaires. Il n'y a pas plus d'un mois, un élément de la police communale et une dame, la cinquantaine, perdront la vie suite à une opération kamikaze dans la ville de Tadmaït, située à 12 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou. Cet acte a jeté l'émoi à travers toute la région qui a cru enfin au retour d'un semblant de sécurité. Les attentats kamikazes ont, en effet, cessé depuis l'été dernier lorsque le siège des renseignements généraux avait été littéralement soufflé par l'explosion d'un kamikaze à bord d'une fourgonnette chargée de plus de 10 quintaux de produits explosifs. L'opération a été perpétrée en plein centre-ville de Tizi Ouzou. Toutes les façades des bâtiments situés à un périmètre de 400 m seront détériorées tandis que leurs habitants relogés dans la localité de Boukhlafa, à 3 km du chef-lieu de la ville des Genêts. Il y passeront le mois de Ramadhan avant de retrouver leurs demeures, quelques mois plus tard. Aujourd'hui, après cet énième acte, la wilaya ne fait pas uniquement face à la violence terroriste. Elle est également la proie à beaucoup de formes de violence. Le crime organisé, se manifestant par les rapts et les kidnappings, empêche toute initiative de prospection pour des investissements capables de faire redémarrer la machine économique locale.