Des sources évoquent des individus suspects repérés dans plusieurs quartiers du centre-ville. Que planifient-ils? Week-end sanglant à l'Ouest: deux bombes à Chlef font un mort et une trentaine de blessés, alors que mardi soir un membre d'un Groupe de légitime défense a été tué et son épouse blessée. Dans la même wilaya, quatre personnes ont été tuées par balle à un faux barrage dressé par un groupe armé sur une route près de Miliana et un garde communal assassiné dans la même région et deux morts à la suite de l'explosion d'une bombe dans la ville de Hammam Righa. Hier c'est au tour de la ville de Relizane de subir une attaque terroriste. En plein jour, trois personnes dont deux policiers sont assassinés. Le 18 juin, deux militaires ont été tués et trois blessés dans l'explosion d'une bombe près de Sidi Bel Abbes. Le week-end dernier, des attentats avaient ciblé Aïn Defla, à l'ouest, Khraïssia, aux environs d'Alger, Bouira et Médéa faisant près de 25 morts. Regroupés en une seule lecture, ces opérations tendent à épouser un axe allant des flancs nord des monts de l'Ouarsenis jusqu'au sud de la capitale. Entre-temps, les attentats à Alger semblent observer une «pause». Essoufflement ou repli tactique? Les deux à la fois? Nul ne saurait le dire avec précision. En revanche, la disposition géographique des derniers attentats attribués par la presse aux groupes islamistes armés dessine une esquisse de la stratégie de ces commandos de la mort. Une tentative d'encerclement des grandes agglomérations doublée d'une poussée inquiétante vers le nord, le Sahel. Le plus troublant reste qu'il existe trop de similitudes entre cette carte des tueries et la série d'attentats du début de l'été dernier. Pendant cette période, les attentats «encerclaient» Alger et Tipaza avec des cibles à Aïn Defla, Médéa et Ksar El-Boukhari, en préparation des massacres de Aïn Tagouraït dans la wilaya de Tipasa et l'attaque du centre touristique CET dans la même région entre autres en pleine saison estivale. La suite de cette série meurtrière aura pour théâtre la capitale. Le 29 août 2001 une bombe explose dans un marché de la Basse-Casbah faisant des dizaines de blessés. C'est alors qu'une véritable campagne de terreur a déferlé sur Alger pendant plusieurs mois. Cet été sera t-il aussi sanglant que le précédent? La capitale renouera-t-elle avec la terreur des engins explosifs? Que prélude la série d'attentats ciblés qui a commencé il y a quelques semaines à Alger? Des sources évoquent des individus suspects repérés dans plusieurs quartiers du centre-ville. Que planifient-ils? Où se replient-ils? Les terroristes dans les maquis, qui subissent, de Jijel à Sidi Bel Abbes, des ratissages militaires, semblent lorgner du côté des villes. Qu'a-t-on préparé pour les contrer? Existe-t-il une quelconque coordination entre les groupes armés des maquis de Médéa et les commandos urbains? Autant d'interrogations qui se posent à longueur de ligne.