«Le score obtenu à Béjaïa par le président réélu est en termes absolus le meilleur sur le territoire national. Nous sommes passés du simple au double en termes de participation et nous avons triplé le nombre de voix acquises à notre candidat», a commenté, hier le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, le député Omar Alilat, lors d'une conférence de presse animée au siège de la direction de campagne à Béjaïa. Qualifiant ces résultats «d'historiques», le conférencier précisera que «le président a brassé large dans la région en dépit de tout», allusion à l'action de boycott qui s'est fortement manifestée essentiellement en basse Kabylie. Dans la foulée, il invitera toutes les parties agissantes à mettre de côté «les différends pour aller de l'avant et à en saisir le sens pour se consacrer désormais au développement de la région sur tous les plans». M.Alilat confirmera la venue certaine du président de la République pour une visite de travail et d'inspection rappelant au passage le plan spécial annoncé. Chiffres à l'appui, et rappellant tous les moyens humains et matériels déployés pour la campagne, M.Alilat insistera sur le caractère de la «campagne propre menée par la direction à travers 19 grands meetings et plus de 1342 actions de proximité». Il se félicitera de «ce que le scrutin se soit déroulé dans les meilleures conditions» et que «Béjaïa soit enfin sortie de la spirale de l'abstention et de la violence». «Nous considérons qu'au-delà de la victoire d'un homme, c'est la démocratie qui a triomphé», conclut-il sur ce chapitre. En matière de lecture des résultats, le conférencier estimera qu'«il y a une volonté de changement. Il y a des gens qui veulent du bien pour cette wilaya». Plus loin il ajoutera que «le déclic provoqué par cette élection aura des retombées certaines sur la région». «La population a pu s'exprimer sans entraves ni contraintes, laissant libre cours à son choix», a-t-il encore tiré comme leçon avant d'ajouter que «Béjaïa marque, par cette participation très appréciable, une rupture avec l'ordre imposé» et qu'«aujourd'hui l'heure est au décryptage des massages livrés par les urnes». Le conférencier s'est ensuite prêté aux questions des journalistes présents, axées pour l'essentiel sur le cas des opposants au scrutin et les incidents qui l'ont émaillé. Ces derniers seront jugés comme «mineurs» et motivés par «l'affolement des partisans du boycott qui voyaient peu à peu les choses leur échapper, tablant sur une participation nulle», a-t-il soutenu.