Des dizaines de jeunes chômeurs ont bloqué la RN 44, paralysant le trafic routier. Des centaines de jeunes chômeurs et de contractuels n'ayant pas bénéficié de contrats de réinsertion ou n'ayant pas perçu leur dû depuis plus de 5 mois sont montés au créneau pour dénoncer le laxisme des responsables concernés. Le mouvement de protestation a débuté bien avant l'élection présidentielle du 9 avril en cours. Mais suite aux promesses des autorités compétentes, à savoir l'APC et la direction de l'emploi, de résoudre le problème dans les meilleurs délais, il ont décidé de surseoir à leur mouvement. Passée l'élection présidentielle et ne voyant rien venir, les protestataires reviennent à la charge. Ces deux derniers jours, les communes de Chorfa et El Eulma et la daïra de Aïn El Berda et la commune de Chétaïbi vivent au rythme de la colère et de la grogne. Les jeunes désoeuvrés ont bloqué outre les accès des trois APC citées plus haut, les routes principales avec des blocs de pierres et des pneus en flammes. Les différentes tentatives initiées par les présidents d'APC pour atténuer un tant soit peu l'ardeur des jeunes chômeurs et contractuels est restée vaine. Les protestataires revendiquent la présence du premier responsable de la wilaya de Annaba. Faute de quoi, le mouvement de protestation prendra une autre tournure, affirment ces jeunes, déterminés à aller au bout de leur protesta. «Nous avons ras-le-bol des promesses non tenues. On s'est montrés compréhensifs, lorsqu'on nous a demandé lors du premier mouvement de protestation que les salaires seront versés pour les uns au cours de la semaine qui a suivi le mouvement, et que des contrats seront délivrés pour les autres, notamment ceux qui n'en ont jamais bénéficié», soutiennent-ils. Devant le silence des autorités concernées, ces jeunes crient à la «manipulation politique». «Ni virement ni contrats, nous sommes toujours dans l'attente. Nous voulons du concret», ont ajouté les protestataires. Autre lieu, autre mouvement. La commune de Ben M'hidi dans la wilaya d'El Tarf a connu hier matin un mouvement similaire. Des dizaines de jeunes chômeurs ont bloqué la RN 44 avec des objets hétéroclites paralysant le trafic routier sur le tronçon reliant la localité d'El Kous à Ben M'hidi. Pour rappel, un premier mouvement de protestation a eu lieu dans la même commune et par les mêmes protestataires qui avaient bloqué le bureau de main-d'oeuvre de ladite commune pour revendiquer des postes d'emploi à Coojal, entreprise chargée de la réalisation du tronçon autoroute Est-Ouest traversant la wilaya d'El Tarf. Le consortium japonais Coojal emploie quelque 2500 travailleurs, notamment des conducteurs d'engins et de camions. Notons que le premier mouvement de protestation a fait état, selon certains protestataires, de la promesse de revoir le recrutement en leur faveur. En vain.