«Alger-Paris Voyage», un logo qui rassemble des musiciens du cru autour de la chanson célébrant la culture algérienne. Le patrimoine musical algérien est à l'honneur à Paris à l'occasion d'une semaine artistique où se déclinera un faisceau de variantes musicales dans sa diversité linguistique intégrale. C'est une rencontre d'artistes algériens installés en France, mais qui produisent et enrichissent le registre musical national. «Alger-Paris Voyage», un logo qui rassemble des musiciens du cru autour de la chanson célébrant la culture algérienne, à travers une gamme de sonorités propres aux différentes régions d'Algérie. «Alger-Paris Voyage» est une halte musicale qui raconte un voyage humain et musical, entre l'Algérie, pays d'origine, et la France, pays d'accueil et de création pour des centaines d'artistes expatriés. A l'occasion, le Théâtre 13, dans le 13e arrondissement de Paris, vibrera une semaine durant au rythme de la musique métissée algérienne. Une brochette d'artistes égayera cette semaine de leurs productions musicales où se mêlent la modernité et la tradition dans une chaleureuse symbiose. Pour la chanson kabyle moderne, l'artiste Akli, avec sa voix rocailleuse et le mélange synthétique, alternant kabyle, français, arabe dialectal modulant ses chansons, fera plaisir au public féru de musique d'ailleurs. Tignasse ébouriffée, la voix éraillée et chaude, Akli D, banjo à la main, épousant les mélodies de chaâbi algérois, de jazz afro-américain, berce et enchante, le temps d'un voyage, les tréfonds des sensibilités culturelles qui l'inspirent. De même, la chanteuse Zora (chat, kazoo) en compagnie de Jean Fi (guitare), Alex Bug (basse, guitare, choeur) et Marc Gauthier (batterie et percussions) auront à charmer un public qui découvre cet orchestre musical qui puise son répertoire des sources de la vie quotidienne, des airs du temps, des voyages riches de leurs découvertes, des aventures humaines et de ses sentiments. Il est connu de Zora une sensibilité musicale proche du reggae, du blues, dans une villégiature de l'âme, aux confins de la chanson populaire qui la dévoile plus, qui lui donne une épaisseur artistique, un cachet et une douceur particuliers. A l'origine, son dernier album Bout de terre, sorti en 2003, est une merveille mélodieuse dont beaucoup de mélomanes en gardent le souvenir. Dans la soirée du 16, l'artiste Daxar, en interprète virtuose, jumelle le rock, le blues, le reggae et le folk avec tout l'art de jouer sur plusieurs registres musicaux et de changer avec une allégresse doucereuse et de decrescendo en crescendo des alternances fulgurantes. La virtuosité artistique comble avec Gaâda Diwane, orchestre musical à sonorité et tempo traditionnels réjouissant l'ouïe publique, invite à la transe lors de sa production dans la journée du samedi 18 avril à l9h30 qui, au rythme de ses titres d'inspiration orientale, ravissante représentation phonique et mélodique. Sans oublier la sublime Hasna El Bacharia (voix, gumbri, guitares), une artiste venue de la wilaya de Béchar, transmettre les secrets des mélodies du désert. Elle donne libre court à ses inspirations, chantant la magnificence de la musique et de la femme du Sud algérien. Cette femme envoûte avec ses compositions langoureuses et son rythme chaloupé. Avec Alla, le roi du «oud» du Sud algérien, Aïcha Menoury (bendir) et Abdelatif Laoufî (bekbouk), le 19 avril, journée de clôture (la semaine artistique musicale), l'apothéose est au rendez-vous. L'artiste subjugue avec ses airs envoûtants, un tantinet mystique, emplira de sa voix mielleuse et de celle de son orchestre à l'avenant. Une semaine musicale qui tient ses promesses (la plénitude de ressourcement et d'imprégnation des musiques venues d'ailleurs) ravira tant les compatriotes que le public profane.