L'Algérie sera l'invitée d'honneur du Festival pour tout l'art du monde (Festam), prévu du 19 au 31 mai à Toulouse, dans le Sud-Ouest de la France. De nombreux artistes, algériens et français, inviteront le public à un voyage à travers les multiples facettes de la culture algérienne, souligne-t-on. C'est le groupe de musique folklorique «Yennayar» qui donnera le coup d'envoi à ce programme «Spécial Algérie». La prestation de cette formation est une invite au chant et à la danse au son envoûtant du tambourin, de la cornemuse et du bendir. Les rythmes kabyles, chaouis, hadi ou berwali sont une véritable fresque musicale de la richesse et de la diversité de la culture algérienne, ancestrale, vivace et universelle. Une autre formation, «OC3», formée par deux chorégraphes, danseurs et musiciens, Mehdi Hadjar et Hicham Hantar, proposera à travers un spectacle intitulé «Laps», des horizons musicaux (luth, percussions, electro, voix, etc.) où les corps traduisant des états. L'auteur Yasmina Louaïl fera une lecture d'une partie d'un récit autobiographique dans lequel elle raconte sa quête d'elle-même, notamment dans le désert du Sahara. La lecture sera suivie d'un débat autour du thème «Littérature et désert algérien». Une exposition-vente de livres sur l'Algérie sera organisée aussi. Jean Juillac, poète, metteur en scène, chorégraphe, créateur de décors et scénographe, a choisi, quant à lui, de parler de la torture pratiquée par l'armée coloniale durant la Guerre de libération nationale, en évoquant les souvenirs les plus enfouis, lorsqu'il était «appelé». Par ailleurs, la personnalité de l'Emir Abdelkader, figure de la résistance populaire contre l'occupant français, sera évoquée par deux chorégraphes Serge Pey et Michel Raji, qui proposent un montage poésie-danse pour retracer la vie et l'oeuvre de l'Emir. «Héros de la résistance algérienne, l'Emir Abdelkader est un mystique qui a su, par son intelligence et sa tolérance, devenir un des grands exemples d'humanité, d'indépendance et de liberté», indiquent les deux artistes. Mouss et Hakim, du groupe Origines contrôlées, ex-Zebda, évoqueront le quotidien et les préoccupations des premières générations de l'immigration algérienne, à travers la reprise de chansons de Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui, Dahmane El Harrachi et Kamel Hamadi. Enfin, deux chercheurs, Salah Amokrane et Naïma Yahi, animeront un débat autour de la mémoire de l'immigration algérienne.