Un accroissement des effectifs de vaches laitières et la mise en place d'un fichier national des éleveurs et des collecteurs sont au programme. Une augmentation de la production laitière est prévue à l'horizon 2014. Elle passera de 1,9 milliard de litres à 3,2 milliards, soit une augmentation de 1,3 milliard de litres en cinq ans, selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ainsi, la filière lait, perçue comme une clé de voûte qui garantit une sécurité alimentaire durable, se développera davantage dans les années à venir. Il faut souligner que des insuffisances sont relevées par les professionnels en la matière surtout en ce qui concerne la collecte du lait cru de vaches qui a atteint en 2008, 200 millions de litres, soit environ 12% de la production du lait à collecter. Une situation qui exige plus d'efforts. Et c'est justement l'un des plus grands défis lancés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à travers un programme de développement quinquennal (2009-2014) consacré spécialement pour la filière lait. Pour ce faire, il est prévu, entre autres mesures, un accroissement des effectifs de vaches laitières de 296.000 têtes, dont 123.000 BLM (bovin laitier moderne). Actuellement, l'Algérie dispose de 900.000 vaches laitières, dont 230.000 BLM. Un programme de développement de transfert d'embryons et d'insémination artificielle, un développement des réseaux de collecte et la mise en place d'un fichier national des éleveurs et des collecteurs sont également inscrits au programme. Pour atteindre ces objectifs, le département de Rachid Benaïssa s'est engagé dans un long processus de réorganisation de la filière. On rappelle à ce propos la remise sur rails de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), suivie par la mise en place, depuis janvier 2009, du dispositif d'accompagnement à l'intensification et au développement de la production laitière nationale. Les mesures décidées telles l'instauration de mesures d'aide aux éleveurs, la réorientation effective du fonctionnement des laiteries en privilégiant la collecte de lait cru et sa transformation en tant que lait de consommation, la validation des différentes conventions, constituent, selon le ministère de l'Agriculture, les fondements essentiels d'une stratégie destinée à améliorer les performances de production et de collecte et d'assurer la traçabilité de la production du lait cru. Par ailleurs, l'Onil est appuyé dans sa mission par la création d'un Comité national interprofessionnel du lait (Cnil) mis en place en février 2009. Ce comité vise à mettre en synergie l'ensemble des acteurs intervenant dans la filière lait: éleveurs, collecteurs, producteurs et transformateurs. Ces objectifs sont, faut-t-il le noter, inscrits dans le cadre des contrats de performance signés, en janvier dernier, par le ministère de l'Agriculture avec l'ensemble des wilayas du pays. Une opération qui ambitionne d'améliorer la production nationale, toutes filières confondues, et réduire la dépendance alimentaire de l'Algérie des marchés internationaux.