«Si l'argent poussait sur la cime des arbres, tous les hommes se marieraient avec les singes.» Désormais, cette année les créations se réalisent et la liste des metteurs en scène qui tentent l'aventure s'enrichit des projets que le Théâtre national algérien a proposé dans le cadre de la manifestation «Al Qods, capitale de la culture arabe 2009», qui s'étalera tout au long de l'année en cours. Après El Masra de l'Irakien Fadhel, Si j'étais Palestinien, que ferais-je? de Mamdouh Oudane, écrite par Mohamed Boukaras et Brahim Noual et mise en scène par Mohamed Islam Abbas, assisté de Djamel Guermi, et cette fois-ci, c'est au tour de Hider et son équipe de présenter le travail qu'on lui a confié durant un point de presse au niveau du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi. Une politique des écritures se met en place avec la même ambition: celle de convaincre des auteurs pour que naisse un véritable répertoire de théâtre national. Pour preuve, et encore une fois, et successivement, les amateurs du 4e art seront conviés à assister à une autre nouvelle production du Théâtre national algérien intitulée Le Professeur Kalinov de Karl Bramons, écrite et mise en scène par Hider Ben Hocine, assisté de Amel Mangued. L'histoire relate Forsborg qui est propriétaire d'un bar, subissant les aléas d'une faillite. Ce malhonnête commerçant propose sa fille Illiz aux clients. Ne supportant pas une telle attitude de son père, la victime pense au suicide, mais elle a peur de la mort. Au bord d'une rivière, le professeur Kalinov vient à son secours, l'invitant chez lui où elle rencontrera son bien-aimé Phidil. Ne supportant pas ce qui se passe, le professeur décharge sa colère sur la bonne Marie. Cette dernière sera le seul témoin du crime qui aura lieu. Pour la suite, je vous conseille de la suivre prochainement sur les planches du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Que pourrions nous léguer à nos petits-enfants? Car les hommes en général n'ont plus le sens des vraies valeurs. La thématique pose la question morale du libre-arbitre. Car on peut permettre de faire le bien et d'élever peu à peu le langage, la communication vers la confiance réciproque, comme on peut les détruire par l'émergence du doute, de la division et d'une perte de confiance exacerbée: c'est ce qui est malheureusement le plus répandu de nos jours...Il s'ensuit une perte de la valeur de toute forme. Etant perverti, il ne peut construire, mais il détruit. Hider explique qu'il s'agit avant tout de mettre en exergue le fait que, dans un monde marqué par l'aveuglement, l'indifférence, l'insouciance, l'ignorance et la destruction de toutes les valeurs de justice, de liberté et d'égalité et de respect à autrui, l'être humain subit encore les affres de l'hypocrisie et du double visage de son prochain. Il s'agit surtout d'oeuvrer en vue de renouveler et d'innover dans la création en s'ouvrant sur les autres arts scéniques et toutes les expressions artistiques de manière à continuer dans cet art et à dévoiler cette injustice, cet inhumanisme qui vient de partout juste pour une poignée de sous.