Les grandes entreprises publiques ne seront pas délaissées par l'Etat, au contraire, elles seront soutenues. Les grandes entreprises publiques activant dans divers domaines seront bientôt l'objet d'une réunion du gouvernement. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, n'a pas précisé l'identité de ces entreprises. Il a seulement indiqué qu'elles activent dans les secteurs de l'industrie mécanique, de la pétrochimie, de la pharmacie, du bâtiment et des travaux publics. L'annonce concernant le soutien aux grandes entreprises a été faite depuis plusieurs mois. Mais un nouvel indice a été révélé par le minis-tre jeudi dernier, en marge de la séance consacrée aux réponses du Premier ministre, M.Ahmed Ouyahia, aux questions des membres du Conseil de la nation. Le ministre a ainsi affirmé que les études pour la relance des grandes entreprises publiques sont prêtes. Ces études ont été effectuées par un cabinet étranger. Il est paradoxal que le gouvernement appelle à davantage de patriotisme économique et qu'en même temps il fasse appel à des étrangers pour faire sortir l'économie de son impasse. En outre, il y a des informations qui ne devraient pas être communiquées à des étrangers lorsqu'elles touchent à des orientations stratégiques des entreprises. La volonté du gouvernement était celle de créer 13 grands regroupements d'entreprises afin d'être capables de réaliser des économies d'échelle et leur offrir plus de chances de faire face à la concurrence étrangère dans leurs secteurs respectifs. Ces 13 grandes sociétés pourraient voir leur capital partiellement ouvert au capital privé. C'est une étape supplémentaire pour le gouvernement de céder les sociétés publiques qui sont appelées à être privatisées. L'ouverture du capital de ces sociétés sera progressive. Cette démarche n'est pas contradictoire avec le soutien de l'Etat aux sociétés car il va tirer un plus grand bénéfice au moment de leur cession. Dans l'intervalle, il est attendu que ces sociétés soient des championnes de l'économie nationale, selon la formule consacrée. D'ailleurs, le ministre a souligné que l'Etat va remettre à niveau les entreprises publiques encore viables et disposant de marché. Celles qui n'entrent pas dans cette définition se verront couper le robinet de l'Etat. Temmar ajoute que le gouvernement va tenir une réunion pour finaliser le dossier et arrêter la liste des entreprises qui seront concernées par l'opération de soutien. La Snta, Saidal, la Snvi, Air Algérie et la Cnan pourraient faire patrie de ce lot. L'intérêt de l'Etat n'est pas dirigé exclusivement vers les entreprises publiques. Selon le ministre, les entreprises privées bénéficieront aussi d'un programme de mise à niveau. Cela devrait leur permettre de renforcer leur compétitivité. Ces démarches visent à redynamiser l'appareil de production qui n'utilise plus ses capacités qu'à hauteur de 50%.