La présence d'un ancien ministre de la Défense algérienne dans un tribunal français a créé l'événement, hier, à la 17e Chambre correctionnelle. Officiellement, c'est un simple procès pour diffamation intenté par le général au sous-officier Habib Souaïdia, pour des propos qu'il avait tenus dans une émission sur la Cinquième. Mais, finalement, c'est un véritable déballage médiatique au sujet d'une crise algéro-algérienne au vu et au su des magistrats français. Dès 13h30, une foule immense d'anonymes, de journalistes mais aussi de hauts responsables algériens, cités comme témoins, ont pris d'assaut la salle d'audience. Une sécurité renforcée avait été placée par les autorités françaises pour faire face à l'événement. Dans le camp de Nezzar, plusieurs ministres et responsables ont été cités comme témoins pour soutenir le général à la retraite. Au premier rang, on retrouvera l'ancien Chef du gouvernement Sid-Ahmed Ghozali, l'ancien membre du HCE, Ali Haroun, mais aussi Leïla Aslaoui, Ahmed Djebbar, Saïda Benhabiles, Rachid Boudjedra. L'ancien président de l'ONDH Rezag Bara et Mohamed Sifaoui l'ancien journaliste et ex-coauteur de Souaïdia.