C'est l'ancien maire de Tazmalt et ancien chef des patriotes, Smaïl Mira qui serait derrière cette initiative. L'ancien n°2 du RCD, le député Djamal Fardjallah est sur le point de lancer un parti politique dénommée Alternative démocratique, avons-nous appris d'une source sûre. Le projet en maturation depuis quelques mois serait ouvert aux députés du RCD exclus récemment du parti de Saïd Sadi ainsi qu'aux démocrates en rupture de ban avec leurs formations politiques, précise-t-on encore. L'idée de lancer un parti démocratique est née de la volonté de certains ex-responsables et militants du RCD en désaccord total avec la ligne actuelle du RCD. C'est l'ancien maire de Tazmalt et ancien chef des patriotes, Smaïl Mira, fils du commandant Abderrahmane Mira, chef de la Wilaya III historique qui serait derrière cette initiative. Il a été élu dans sa circonscription lors des dernières législatives sous les couleurs du Rassemblement pour la République (Rpr). C'est son domicile algérois qui a servi de rencontre et de contact entre les différents militants et députés du RCD. Le député de Béjaïa, Djamel Fardjallah, a été nommé porte-parole du mouvement en attendant son officialisation qui devrait intervenir au mois d'octobre prochain, selon cette source. Des contacts tous azimuts sont entrepris ces derniers jours par certains députés du RCD pour rallier le plus grand nombre possible de militants, de sympathisants, d'élus et de parlementaires à ce mouvement politique. Il devrait même constituer dans les prochains jours un nouveau groupe parlementaire à l'APN, ajoute-t-on encore. Le chef de file de la contestation contre Saïd Sadi a avoué avant-hier sur les ondes de la Chaîne III qu'une «action parallèle» a été enclenchée à l'intérieur du parti pour faire triompher sa transparence et son fonctionnement démocratique. «Nous sommes en consultation avec un certain nombre de cadres et de militants pour créer un cadre très large et faire triompher la transparence et le fonctionnement démocratique du parti. La contestation gagne du terrain. Nous sommes aujourd'hui très nombreux», avait-il notamment indiqué sans laisser entrevoir pareille initiative. Un membre du collectif, qui a voulu garder l'anonymat, a justifié la création d'un nouveau parti démocratique, par les renoncements réitérés d'un haut responsable qui abandonne ses idéaux premiers. «Nombreux sont ceux qui souhaitent se rassembler dans un autre mouvement, avec des valeurs démocratiques et sociales», a indiqué un des membres de ce collectif qui a préféré garder l'anonymat. «Ce qui nous réunit, c'est une volonté de permettre au citoyen d'agir sur son propre destin en construisant une alternative politique crédible, capable de susciter une adhésion citoyenne et des victoires électorales afin de proposer un véritable projet de société», ajoute-t-il. Selon cette source, bien que la création d'un nouveau parti politique «comporte diverses étapes successives et longues», sa naissance ne devrait pas «poser problème», même si la nouvelle loi sur les partis, qui sera débattue en automne prochain au sein du Parlement, comporte de nouvelles contraintes difficilement applicables pour la majorité des formations politiques.