Il est attendu que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, effectue une visite d'inspection pour s'informer des préparatifs de l'entrée en service du métro d'Alger. Cette démarche laisse présager que l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) est en train de régler les derniers détails avant que les premiers voyageurs ne puissent emprunter ce moyen de locomotion. En principe, cela sera fait avant la fin de cette année. C'est en tout cas ce qu'avait annoncé le ministre des Transports, Amar Tou, en avril dernier. Ce dernier a déjà eu l'occasion, avec d'autres ministres, de monter à bord du métro qui avait démarré, en guise d'essai, de la station de Haï El-Badr à celle de la Grande Poste. Pour l'instant, l'EMA est en train de penser à lancer une série d'essais techniques afin que tout soit au point le jour de l'inauguration. La première ligne ne sera pas la dernière puisque l'entreprise envisage que de nouveaux quartiers soient connectés à ce mode de transport. Des travaux d'extension du métro vers d'autres localités de l'est et de l'ouest d'Alger sont prévus. Aïn Naâdja, Baraki et El-Harrach auront ainsi leurs stations. Les travaux ont même été engagés dans ce but. La demande moyenne de transport par métro est estimée à 21.000 passagers/heure. Ce chiffre pourrait être porté au double deux ans après son entrée en exploitation. Chaque rame se compose de six voitures d'une capacité de 1200 usagers. Quelques rames sont déjà réceptionnées en attendant que les autres puissent être débarquées au port d'Alger. Il est à souligner que l'exploitation du métro est confiée à la Régie autonome des transports parisiens qui assurera aussi sa maintenance durant huit ans pour un contrat de 126 millions d'euros. Il reste quand même à déterminer le prix du ticket qui sera de toute façon subventionné par l'Etat. Ce dernier a déboursé plus de 7 milliards de dollars depuis le début des travaux au milieu des années 1980 avant qu'ils ne soient interrompus pendant des années à cause notamment de la rareté des ressources financières suite à la réduction des recettes liées aux exportations des hydrocarbures à cette époque. De nombreuses entreprises étrangères ont pris part à la réalisation du projet: Siemens, Vinci, Dywidag... L'utilisation des moyens collectifs de transport ne se limite pas au métro. Le tramway sera aussi mis à contribution pour soulager les souffrances des Algérois lorsqu'ils effectuent leurs déplacements quotidiens en ville.