Moyennant une action de 200 dinars, les travailleurs peuvent contribuer à sauvegarder leur outil de travail. Mohamed Tessa, directeur général du Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) a souligné que 15.000 travailleurs devront adhérer à cette institution avant la fin de l'année. Cette déclaration a été faite hier à Zéralda en marge des journées de formation dédiée à une trentaine de chargés des souscriptions, tous syndicalistes dans différentes entreprises et administrations de la wilaya de Relizane d'où commencera la campagne de souscription. La formation a été aussi prodiguée par deux experts du Fonds de solidarité québécois, Michel Dorion et Monique Paquelle. Cette initiative émane de l'Ugta et, son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, a été présent hier à l'ouverture de la formation pour réitérer l'intérêt du syndicat au succès de cette opération. L'adhésion au Fonds est ouverte à tous les travailleurs et à tous les citoyens en général. L'épargne des travailleurs devra contribuer à créer et sauvegarder des emplois dans des PME. La souscription s'effectue par l'achat d'actions de 200 DA chacune. Les travailleurs ne retirent pas leurs actions à n'importe quel moment. Il y a des étapes précises à appliquer dans ce cas de figure. Ainsi, la réglementation est conçue de telle manière à ce que les actions soient remboursables suivant trois cas. Il peut s'agir, dans un premier temps, du départ à la retraite. Le deuxième cas est représenté par l'invalidité du souscripteur. Le troisième cas prévu est celui lié au décès. L'Etat n'a pas été insensible à cette action émanant d'un partenaire social. Chaque action souscrite reçoit une bonification de l'Etat de 10%, ce qui fait que le travailleur ne paie que 180 dinars. Il faut ajouter à cela les exonérations fiscales. L'Etat a aussi consenti une dotation initiale de 150 millions DA au profit du Fonds. Pour convaincre de la nécessité d'adhérer à ce Fonds, des campagnes d'information ont déjà été effectuées l'année dernière dans certaines wilayas à Chlef et Tizi Ouzou mais les pôles industriels comme Annaba sont parmi les objectifs du Fonds. Au cours de ces sorties, il y a eu des demandes d'explication sur les modalités d'adhésion au Fonds et sur ses objectifs. Les travailleurs ont soulevé hier, comme lors des précédentes campagnes la question de la sécurité de ces placements. La crainte est grande de voir ces placements connaître le même sort que celui réservé à l'épargne déposée à Khalifa Bank. Selon le directeur général du Fonds, Mohamed Tessa, cette question de la garantie de la sécurité des souscriptions est prise en charge. Il n'y a que la moitié des ressources du Fonds qui est investie dans les petites et moyennes entreprises. Le reste des actifs fait l'objet de placements sécurisés. La bonne gestion des placements est un autre souci du Fonds. Il siège aussi au sein de leur conseil d'administration et leur apporte appui et conseil. Il participera aux bénéfices des entreprises dans lesquelles il a investi. Pour chaque action achetée, le souscripteur peut bénéficier d'une autre action pour augmenter son capital qu'il touchera à la retraite. Si l'on se base sur la masse salariale affectée en 2006 aux travailleurs, on s'aperçoit que le chiffre a atteint 1493 milliards de dinars. Le secteur économique en a bénéficié pour 719,8 milliards, l'agriculture de 544,5 milliards et l'administration de 685 milliards. C'est ce vivier que compte exploiter le fonds pour attirer un maximum de souscripteurs. Les PME, au nombre de 309.578 dans le privé et de 637 dans le public sont les principales cibles visées par le Fonds car ce sont elles qui ont le plus de difficultés à obtenir des financements.