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L'ombre de J.F. Kennedy
Publié dans L'Expression le 08 - 07 - 2002

La première brèche faite dans le bloc unanimiste occidental nous la devons à JFK.
C'est vrai, c'est bien lui qui, par deux fois, - en 1957 et 1958 - a déclaré qu'il fallait bien que l'Algérie accède à l'indépendance...C'est en substance le sens qui a été retenu par les observateurs du GPRA à ce moment-là et pour qui la position adoptée par JFK à l'égard du conflit algéro-français, revêtait plus qu'un encouragement en faveur des combattants algériens, mais également une mise en garde d'une valeur inestimable selon laquelle, à l'avenir, la politique américaine sur ce conflit risquait fort d'être moins favorable aux Français.
Il faut savoir qu'à cette époque, le sénateur démocrate Kennedy était à deux ans seulement de la présidentielle qui le portera en 1960 au pinacle du pouvoir suprême. Il avait donc le vent en poupe, notamment, en rappelant les grandes lignes de la politique extérieure des Etats-Unis qu'il souhaitait mettre en oeuvre s'il remportait les élections. En fait, en se déclarant favorable à l'indépendance de l'Algérie, il rappelait incidemment que l'Amérique du président républicain D.Eisenhower, avait, elle aussi, commis des erreurs d'appréciation concernant le conflit franco-algérien notamment en s'empressant, en 1956, de livrer des hélicoptères de marque Sikorsky pour traquer les troupes de l'ALN dans les maquis algériens. Arrive enfin l'indépendance. Après une avalanche de reconnaissances de jure adressées par de nombreux pays à l'Algérie après la victoire sur le colonialisme français, le moment vint de présenter la candidature de notre pays pour devenir un membre à part entière de l'Organisation des Nations unies. Cette formalité qui échut au premier Président de l'Algérie indépendante - Ahmed Ben Bella - permit à ce dernier de se rendre à New York à la Maison de verre de Manhattan pour présider avec U.Thant, le secrétaire birman de l'ONU, la cérémonie officielle d'accession de l'Algérie aux Nations unies. Fier de son acte et de ce que la cérémonie d'admission se soit bien déroulée, le Président algérien s'envola peu après vers Washington où l'attendait le président des Etats-Unis, en l'occurrence J.F.Kennedy, que Ahmed Ben Bella voulait remercier personnellement pour tout ce qu'il avait fait pour soutenir l'Algérie dans sa lutte de libération. Un déjeuner ou un dîner s'ensuivit. Applaudissements!
Le lendemain Ben Bella, qui estimait sans doute avoir rendu à César ce que l'Algérie lui devait, s'envola pour Cuba où il était allé féliciter Fidel Castro pour le courage qu'il mettait à jouer le rôle de poisson pilote en Amérique latine de l'Union soviétique pour contrer la politique de Washington dans la région. Le voyage à Cuba de Ben Bella fut désapprouvé même en Algérie d'autant que la coopération et les échanges entre les deux pays n'ont jamais brillé par leur performance. Après cette erreur, l'Amérique réservera dorénavant son soutien au Maroc et aux régimes arabes qui s'étaient engagés à ne pas s'immiscer dans des conflits dont l'embrasement reste redevable pour une bonne part aux retombées découlant de la bipolarité du monde avant l'écroulement du mur de Berlin. N'étant pas à une erreur près, c'est encore Ben Bella qui lancera le mot d'ordre correspondant au «socialisme spécifique» que l'Algérie va adopter pour se développer et dont elle ne se libérera qu'après les émeutes d'Octobre 1988. La lutte anti-impérialiste, ou si l'on préfère antiaméricaine malgré le choix des termes, va compliquer davantage les relations algéro-américaines à un point tel qu'entre l'Algérie et les Etats-Unis les relations diplomatiques seront interrompues pour une longue période. Succombant à son dépérissement naturel en 1989 le «mur de Berlin», va libérer une grande somme d'énergie, notamment celle des pays ayant fait partie du glacis soviétique et qu'on appellera pendant plus de 40 ans le «Camp socialiste», permettra à l'Algérie de sortir du piège où elle avait été fourrée à partir du voyage à Cuba de l'ex-Président Ben Bella. Les Américains étant pragmatiques par nature ne tiendront pas pour autant rigueur à l'Algérie qui s'était fourvoyée dans une vision politique plutôt erronée dès son accession à l'indépendance en 1962. Sacrée pivot-porteur par les Américains, un pivot qui devrait permettre à la mondialisation de s'étendre progressivement à tous les domaines de la vie, l'Algérie a effectivement sorti la tête de l'eau grâce, notamment, au retour sur ses champs pétrolifères des grandes entreprises américaines d'hydrocarbures comme Anadarco à une époque où notre pays était sur le point de déclarer faillite.


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