Une réunion du bureau national est prévue le 16 août prochain à Alger. Pas de marche arrière. Les blouses blanches maintiennent leur revendication quant à une vie socioprofessionnelle meilleure. Dans une déclaration faite à L'Expression, jeudi dernier à Alger, le secrétaire général du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), M.Lyès Mérabet, a déclaré qu'«une réunion regroupant les 23 membres du bureau national aura lieu le 16 août au siège de ce syndicat à Alger». L'orateur a souligné que l'objectif de cette rencontre est de «décider des actions plus radicales. Il est prévu des actions de protestation sous différentes formes de grèves périodiques, et même des grèves ouvertes». Le secrétaire général du Snpsp a indiqué qu'«à l'ordre du jour de la réunion en question, une grève sera entamée à la prochaine rentrée sociale si jamais la tutelle ne renoue pas le dialogue». Le représentant de ce syndicat regroupant les généralistes, les pharmaciens et chirurgiens-dentistes, déplore «non seulement le fait que le Snpsp n'a jamais été reçu par le ministre de la Santé», mais dénonce aussi «le dialogue de façade et de conjoncture qu'a initié le ministère de tutelle avec d'autres partenaires». Rappelant au passage, que la reprise de l'action de ce mouvement syndical est également marquée par le sit-in devant le ministère de la Santé pour attirer l'attention sur les conditions socioprofessionnelles du praticien de la santé, remettant sur la table, ses revendications d'un statut particulier et d'une grille de salaires qui amélioreraient la situation des praticiens de la santé publique. Le syndicaliste craint que la promulgation du statut particulier ne soit renvoyée aux calendes grecques, mais aussi de voir la mouture proposée par les praticiens de la santé carrément ignorée. A ce titre, l'orateur met en garde: «A moins qu' ils nous imposent la mouture qui nous convient le mieux. Sinon ce sera le retour à la case départ.» M.Mérabet, révoque, en outre, les entraves au libre exercice du droit syndical, affirmant que «le ministère de la Santé a de tout temps traité le syndicat avec peu de considération, voire avec mépris». Il a précisé que «les praticiens de la santé publique sont aujourd'hui payés sur la base de la nouvelle grille de salaire mais avec un régime indemnitaire calculé sur le salaire de base de l'ancienne grille des salaires et sans statut particulier. Et ce, sans la moindre explication de la part de la tutelle». D'autres problèmes ont été évoqués par ce médecin syndicaliste, entre autres, «le recrutement des chirurgiens-dentistes dans le cadre du pré-emploi, avec un salaire de 7000 DA à 8000 DA et avec un contrat de deux ans non renouvelable». Il a, par ailleurs, évoqué le cas des praticiens occupant des postes supérieurs et de responsabilité qui ne perçoivent toujours pas leur nouveau salaire, à cause d'une erreur non rectifiée depuis déjà une année. Au final, l'orateur a dénoncé «l'augmentation des salaires des députés au moment où tous les fonctionnaires crient haut et fort pour l'amélioration de leurs salaires, les pouvoirs publics n'ont pas trouvé mieux que de décider une augmentation de salaire conséquente destinée aux députés seulement.» Et de s'interroger enfin: «Pourquoi cette augmentation n'a pas touché les chercheurs, les élus locaux et des wilayas, les professeurs d'université et autres?»