Actuellement, la Dgsn dispose de 8000 Personal Computer (PC) utilisés à l'échelle nationale. La direction générale de la police judiciaire a décidé d'informatiser ses services qu'elle dotera de moyens humains et matériels. «A terme, nous allons former 22.000 cadres dans le domaine de l'informatique et de la technologie», a déclaré, hier, Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale. «C'est un saut vers la modernité», a qualifié M.Tounsi, à l'ouverture d'une académie de la technologie et de l'information de la Sûreté nationale à Hydra, sur les hauteurs d'Alger. Lors d'un point de presse bref, animé en marge de son inauguration, le patron de la police a situé les objectifs assignés à l'école autour de «la formation et la certification de réseaux de la Sûreté nationale». Selon Ali Tounsi, «l'introduction de nouveaux outils de recherche et d'investigation constitue un impératif pour l'amélioration du rendement de la police judiciaire». Pour sa part, Omar Daâs, sous-directeur des moyens informatiques au sein de la Dgsn, a affirmé l'existence d'«une grande volonté, à la Dgsn, pour développer l'outil informatique». Actuellement, la Dgsn dispose de 8000 Personal Computer (PC), répartis sur les différentes structures qu'elle compte à l'échelle nationale. Sur ce total, 1 700 PC sont mis à la disposition des services d'Alger. C'est dire que l'ouverture de l'académie arrive à point nommé pour résorber le retard qu'accuse la Dgsn en matière de technologie. Pour un service censé assurer la sécurité des citoyens, la collecte et le traitement de l'information en temps réel ainsi que l'intervention rapide passent par l'informatisation de ses services. Ainsi, l'accès aux méthodes scientifiques avancées en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, permettra de réduire le champ d'activité des malfrats de tout bord et de minimiser leur impact sur la société. Aussi, ce procédé facilitera l'adaptation des normes de sécurité dans notre pays à celle exigée sur le plan international. Lors d'une visite des structures de la Dgsn à Alger, effectuée mercredi dernier, Ali Tounsi avait avoué que «nous sommes loin des normes internationales en matière de couverture de sûreté». Ce faisant, le Dgsn avait estimé la moyenne de couverture au niveau national à «1 policier pour 400 habitants», alors qu'elle est de «1 policier pour 120 à 130 habitants» sur le plan international. Le 7 juin passé et à Sidi Bel Abbès, M.Tounsi avait annoncé: «Le taux de couverture de la Sûreté nationale à l'échelle nationale, est, actuellement, de 75%, en rapport avec le nombre d'habitants.» Cela dit, le numéro un de la police nationale prévoyait la couverture totale en sécurité avant la fin de l'année en cours. Au sujet de son éventuel départ, Ali Tounsi n'a pas soufflé mot. Pour revenir à l'académie, cette dernière est constituée de 10 salles et accueillera 80 officiers, ingénieurs en sciences technologiques. Pour un premier temps, 16 spécialistes certifiés assureront la formation des futurs cadres de l'école qui est connectée à l'Internet haut débit.