Les services de sécurité ont arrêté la semaine dernière un certain Larbi Negadi, un ressortissant marocain alors qu'il tentait de vendre du bétail volé à des habitants de la région de Mizab dans la wilaya de Tlemcen. Ce dernier, condamné à plusieurs reprises, par la justice algérienne pour recel et contrebande, avait des contacts permanents avec des groupes terroristes du GIA qui activent dans les monts de Beni Snous. En effet, Negadi achetait, sur les marchés de Oujda et Nador, le bétail volé par les terroristes qu'il revendait au Maroc et en Algérie. Lors de son interrogatoire, il reconnaîtra qu'il constituait un maillon dans l'organisation tissée par le GIA dans la bande frontalière. Il était chargé de trouver des débouchés aux produits volés par les groupes terroristes et effectuait le recrutement de jeunes Marocains pour «gonfler» les effectifs des groupes terroristes actifs dans la région. Les renseignements recueillis auprès de cet individu ont permis d'appréhender plusieurs individus qui faisaient partie des groupes de soutien aux GIA en Algérie et de casser la logistique mise en place par cette organisation dans les frontières Ouest. Selon des sources de Oujda, les services de sécurité algériens auraient transmis des renseignements à leurs homologues du Maroc, renseignements qui auraient permis de démanteler un groupe d'activistes marocains qui constituaient la base arrière du GIA. Ces informations, confirmées d'ailleurs par certains trabendistes de la région de Maghnia, laissent deviner l'apparition d'une nouvelle forme de collaboration entre les polices du Maroc et de l'Algérie dans la lutte antiterroriste devenue une nécessité vitale pour tous les peuples du monde entier.