Pour la Fédération, l'été sera chaud puisque deux dossiers brûlants et non des moindres seront sur la table du président Raouraoua, à savoir l'accession en D1 et la fameuse mesure de limitation d'âge. La nouvelle disposition qui touche les trentenaires continue d'alimenter la polémique par des mouvements de protestations entamés depuis plus d'une semaine et les joueurs sont décidés à aller plus loin dans leurs revendications au cas où la tutelle n'annule pas cette loi. Cela dit, les protestataires qui ont fait appel à un avocat sont prêts à saisir le TAS (Tribunal arbitral du sport), et si cela arrive la situation prendra des proportions plus graves. En effet, l'instance internationale sera impliquée pour trancher dans cette affaire d'exclusion de joueurs de pratiquer le sport. Or, le règlement de la FIFA ne prévoit pas une telle mesure, de même que la CAF. Aussi, faut-il le signaler, l'instance présidée par Blatter, structure mondiale gérant le sport le plus populaire de la planète, n'a pas fixé de limite d'âge au footballeur pour prendre sa retraite. Donc, la question qui se pose est de savoir sur quelle base la FAF s'est appuyée pour décréter une telle mesure (départ à la retraite forcé) même si sa finalité est la formation, voire la promotion des jeunes. Nonobstant l'initiative de favoriser cette catégorie de joueurs, tout laisse croire que la maison de Dély Ibrahim est en passe d'enfreindre un droit fondamental, voire constitutionnel: celui de la pratique du sport. De surcroît, cette nouvelle disposition va créer inévitablement une discrimination, ce qui est contraire aux textes de la FIFA. Avec le retour aujourd'hui du président Raouraoua de Tunisie où il a participé aux travaux de l'UNAF, les trentenaires souhaitent rencontrer le président pour exposer leur souci et sont confiants que l'épilogue de cette affaire sera positif. De toute évidence, il n'y a pas d'autre alternative quand c'est l'intérêt du sport qui est placé au-dessus de toute considération.