Tadmaït était hier, durant toute la journée, une ville morte. Les habitants ont observé une journée de grève générale en guise de deuil des quatre jeunes trouvés morts avant-hier à la mi-journée. Hier, un calme triste régnait dans cette localité située à quelque quinze kilomètres à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou. En effet, après les violents affrontements ayant opposé des centaines de jeunes aux forces de l'ordre, qui ont duré jusqu'à tard dans la nuit, la situation était tendue mais le calme régnait après l'intervention des familles des victimes pour calmer les émeutiers. Les différents locaux commerciaux ont baissé rideau et les transporteurs ont juste assuré un service minimum pour manifester le deuil. Vers la mi-journée, la consternation était à son comble. Alors que certains affichaient la sérénité d'autres craignent que les émeutes ne reprennent après l'enterrement des quatre victimes. De ce côté de la wilaya et dans bien d'autres localités, les populations observent, inquiètes, la recrudescence de l'insécurité. Par ailleurs, la violence et l'insécurité continuent de faire des victimes dans d'autres localités de la wilaya. Un homme a été retrouvé mort dans la région de Aïn El Hammam hier, tôt dans la matinée. Il serait mort par balles alors qu'il était à bord de son véhicule pour se rendre dans la ville de Tizi Ouzou. Selon certaines sources, ces victimes seraient l'oeuvre des groupes du Gspc activant dans la région. Leur but est de soulever la population contre les forces de l'ordre et de sécurité.