Le commerce n'est pas uniquement une pratique lucrative, mais également source de trafic et de manoeuvres fallacieuses. Le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger a tranché samedi dans une affaire d'arnaque. Nourredine N., un commerçant algérien, désigné comme le principal accusé dans cette affaire, a été condamné à quatre ans de prison ferme assorti d'une amende de 20.000 dinars. Il était poursuivi pour constitution de groupe de malfaiteurs, escroquerie et arnaque ainsi que faux et usage de faux. Gérant d'une société de produits électroménagers, Rachid N., frère de l'accusé sus-cité, est condamné à deux ans de prison ferme. Par ailleurs, il convient de préciser que le tribunal chargé de cette affaire a innocenté trois accusés N.Farouk, B.Naïma et B.Fatiha. Dans cette affaire d'escroquerie, les victimes sont 16 Saoudiens dont cinq hommes d'affaires exerçant en leur pays. L'arrêt de l'envoi du tribunal pénal datant de deux semaines, concerne l'arnaque dont ont usé des commerçants algériens issus d'une même famille pour s'emparer d'un marché de truffes (terfass) évalué à 300.000 dollars américains. En recevant le montant de la marchandise de la part des Saoudiens, le principal accusé leur a envoyé des documents justifiant l'envoi. Mais grande a été la surprise de ces hommes d'affaires en découvrant qu'il s'agit de faux documents et que la marchandise n'a jamais quitté le territoire national. Réputé, pourtant, pour son «honnêteté», Nouredine.N, a pris son monde à contrepied. Ses vingt ans d'exercice l'aidant pour lui. Aucune tentative trompeuse n'a été signalée ni au niveau de l'ambassade saoudienne à Alger ni ailleurs. Cependant, cette fois-ci, le commerçant a tout fait pour se venger des pertes sèches de l'ordre de 500.000 dollars US enregistrées lors du précédent marché contracté entre les deux parties. Cette somme n'a pas été versée au commerçant algérien sous prétexte que la marchandise était périmée. Devant cette situation, N.Nouredine a prétendu être un général marocain. Ainsi, il a reçu l'argent sans que le produit ne soit livré à ses destinataires. Les Saoudiens ont contacté par la suite les autorités algériennes pour s'interroger sur l'identité dudit général qui n'est autre que le commerçant algérien. Lors du procès, le consul saoudien a dit «Je ne veux aucunement impliquer les gouvernements marocain, algérien et saoudien dans ce genre de problèmes et nous ne voudrons jamais qu'il y ait le moindre problème entre le roi et le Président Bouteflika». Au lieu qu'elles soient un produit très lucratif, les truffes sont utilisées à d'autres fins. Au moment où nos voisins bataillent dur, dans les travées de la Commission européenne, pour placer la moindre quantité possible de leur production agricole, force est de constater que chez nous, rien n'est fait pour placer la production algérienne sur le marché européen, au moins pour équilibrer, un tant soit peu, l'Accord d'association entre les deux parties.