Les unités Caravic d'El Esnam et de Aïn Laloui, unités dépendantes du groupe Onab continuent à vivre le doute et l'incertitude. Les travailleurs en grève depuis maintenant deux semaines, exigent la satisfaction des diverses revendications prônées depuis le début du débrayage. L'augmentation des salaires, la révision à la hausse de la prime de rendement individuelle (PRI), le départ du directeur, l'élaboration d'un audit sur l'entreprise.. sont les exigences et conditions posées par les ouvriers pour reprendre le travail. Même si le travail minimum est assuré, les responsables pensent que cet arrêt risque de mener l'entreprise à la fermeture. Si la situation continue, les unités ne disposeront d'aucun poussin dans les jours à venir. «Les problèmes ne sont pas spécifiques à ces unités, continuer dans cette logique de grève jusqu'au bout équivaut à une mort certaine des unités, sa fermeture et sa vente au privé...même nous les éleveurs et les vendeurs perdront notre travail» souligne un éleveur qui s'approvisionnait auprès de ces unités. Les répercussions de cette grève sur le citoyen sont évidentes. Le poulet et l'ensemble des viandes blanches ont connu une hausse vertigineuse depuis le début du mois de Ramadhan. Le poulet est passé de 180 DA à 340 DA le kilogramme. L'office a tenté d'atténuer en prévoyant des points de vente à travers le territoire national. Le centre de vente prévu à la cité des 1100 Logements n'a toujours pas ouvert. La direction considère que certains profitent de la conjoncture pour camper sur des positions radicales. Pour un responsable du groupe, les revendications sont, certes discutables, mais légitimes avant de reconnaître cependant que la grève menace l'existence même du groupe...L'union de wilaya de l'Ugta s'active pour dénouer cette situation en multipliant les rencontres et les réunions. Selon un membre du syndicat le dénouement est imminent.