Ils sont jeunes et fonceurs. Ils veulent voir les entreprises algériennes rivaliser avec celles des pays développés. Les jeunes entrepreneurs ont, depuis lundi dernier, un espace organisationnel où ils pourront exprimer leurs préoccupations, échanger et confronter leur savoir-faire. Cet espace est une association patronale dénommée Mouvement des jeunes chefs d'entreprise (Mjce) et dont la création a été rendue publique lors d'une conférence de presse, récemment, à l'hôtel Mercure, à Alger. Le bureau national de cette organisation qui a vu le jour à la faveur d'une assemblée générale, se compose de huit chefs d'entreprises appartenant à des secteurs divers tels que le médicament, le tourisme, l'électricité, les transformations métallurgiques et l'agroalimentaire. Ses objectifs sont, entre autres, d'aider les jeunes managers à trouver des solutions aux problèmes qu'ils ne manqueraient pas de rencontrer et de mettre à leur disposition le savoir-faire nécessaire qui leur permettrait d'être des chefs d'entreprise performants, crédibles, capables d'assimiler les nouvelles normes et autres méthodes modernes de management imposées par la conjoncture économique mondiale notamment depuis que la mondialisation est devenue une réalité inéluctable. C'est même, là, l'une des principales missions que s'assigne le Mjce, à savoir contribuer à l'émergence d'une nouvelle race de managers «arrimés à la mondialisation». Cette organisation, selon ses initiateurs, est venue «combler un vide organisationnel et se propose d'offrir un cadre rassembleur aux centaines de dirigeants lassés de voir leurs attentes, leur vision et leur rôle constamment marginalisés par le paysage associatif actuel». Le Mjce est ouvert à tous les jeunes entrepreneurs qui trouveront en son sein tous les conseils dont ils pourraient avoir besoin aussi bien en matière de fiscalité, de formation que d'information. Le président de cette association est Karim Cherif, un jeune patron d'Oran. Il est secondé par des jeunes dont la moyenne d'âge est d'une trentaine d'années. Un âge où l'on n'hésite pas à foncer et à vouloir, à tout prix, changer les mentalités sclérosantes. Un âge idéal aussi pour prouver que l'on peut rivaliser avec les plus grands managers des pays développés. Il suffit juste que l'on reconnaisse aux jeunes le génie et le tempérament de gagneur qui les anime comme a tenu à nous le souligner en marge de la conférence de presse, M.Samir Yaïci, âgé de 30 ans, patron du groupe Yaïci, spécialisé dans le carrelage et la céramique. A chaque époque ses méthodes de travail. Nous devons nous adapter au IIIe millénaire, nous dira, en substance de son côté M.Lamine Nezzar, président-directeur général de Soplait. Une entreprise versée dans les dérivés du lait qui «marche très bien» alors qu'elle n'existe que depuis quatre ans. Le secret de cette réussite? Son manager n'a que trente-cinq ans et il maîtrise très bien son sujet.