Comme à l'accoutumée en ce mois sacré, compassion, dévotion et méditation se conjuguent au pluriel pour renforcer les valeurs morales et faire multiplier les gestes de solidarité et de partage. Les mosquées de la wilaya de Batna mobilisées en ce premier jour de Ramadhan ont non seulement expliqué la véritable dimension du “jeûne”, ses mérites et ses bienfaits sur l'individu et la société, mais de plus, ils ont fait appel à la générosité, à l'amour, à l'entraide et à la solidarité de la population avec les plus démunis durant le mois de Ramadhan en rappelant la parole de notre Prophète Mohamed (paix et bénédiction d'Allah sur Lui), qui a dit que “La meilleure charité est celle accomplie pendant le Ramadhan” (Hadith rapporté par Tirmidy). Avant l'appel à la prière d'Icha, la mosquée Ben Badis du centre-ville de Batna, avenue de Biskra, a été occupée par un nombre impressionnant de fidèles de tous âges: petits et grands, qui sont venus en nombre pour écouter darse , le discours de l'imam et accomplir la prière commune aux côtés de leurs frères musulmans. La mosquée, bien que ses salles de prière soient très vastes, a eu du mal à contenir les fidèles, venus en nombre cette première nuit du mois de Ramadhan, le samedi 22 août pour s'acquitter de leur devoir, accomplir leurs prières, celle d'El-Icha et surtout celle des tarawih pour qu'Allah leur pardonne leurs fautes passées. Dans son discours, l'imam, un orateur jouissant d'une grande expérience a abordé plusieurs thèmes liés au mois sacré en cette nuit de samedi. Le rappel du Ramadhan et de ses bienfaits achevé, il s'est attaqué à la dénonciation des pratiques illicites et l'exhortation des croyants et croyantes à la rahma, aux actes de bienfaisance et de solidarité avec les foyers les plus démunis en appuyant son argumentation parfois par des versets coraniques et parfois par des hadiths du Prophète Mohamed (paix et bénédiction d'Allah sur Lui). L'imam a rappelé à l'assistance que le jeûne ne consiste pas non plus en une simple privation alimentaire, mais en l'observation d'un ensemble cohérent de prescriptions d'ordre alimentaire, physique, spirituel et moral qui affecte le comportement de l'individu et transforme les habitudes de la communauté. Exploitant l'occasion, il s'est évertué longuement à rappeler et à exhorter son auditoire à respecter les prescriptions du Ramadhan. Dans un langage facile, compris par tout le monde, il leur rappelle que “le mois de Ramadhan est le mois de la patience dont la récompense est le paradis”. Très écouté, l'imam en a profité pour faire prendre conscience aux croyants de l'importance et de la nécessité de la prescription du Ramadhan aux musulmans, une véritable source spirituelle qui nourrit l'âme, accentue la foi et la piété et ajoute que le jeûne est un bien dont ils devraient et pourraient comprendre les effets en appuyant ses arguments par des hadiths: “Jeûner est un bien pour vous. Peut-être le comprendrez-vous” et “Jeûnez, vous serez en bonne santé”. A la fin de son discours, exploitant l'occasion, l'imam a invité les croyants et croyantes à intensifier les actes de solidarité et de charité aux profits des démunis. Il a fait savoir aux croyants que ce mois décuplait les récompenses divines liées à la pratique religieuse. De même, il les a mis en garde contre ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah ou qui profitent, en ce mois sacré, de l'usure (Riba). Il les a prévenus des conditions désastreuses le jour de la Résurrection. Il a demandé aux croyants et aux croyantes de se purifier de l'égoïsme, de la cupidité, des plaisirs effrénés. Il les a incités fortement à dépenser une partie de leur fortune au profit des pauvres et des démunis, de s'occuper d'eux et leur faire du bien. Il appelle à la solidarité et à l'aide des familles isolées pour préserver la solidarité et l'unité du pays. L'imam leur a rappelé les dires du Prophète Mohamed (paix et bénédiction d'Allah sur Lui) que “la meilleure charité est celle accomplie pendant le Ramadan” et que cette charité parlera pour eux le jour de la Résurrection.