Le soufre dû au bombardement intensif est senti à des kilomètres à la ronde. L'encerclement quasi certain de Hassan Hattab, selon une source fiable, dans la vaste forêt de Djeridat est, peut-être, le début de la fin de celui qui, depuis dix ans, ne sème que mort et terreur. Le chef du Gspc, qui avait élu domicile dans la forêt de Sidi Ali Bounab jusqu'à sa délocalisation par les forces combinées il y a une année, s'est rabattu sur la forêt de Djeridat qui a le mérite de s'étendre sur trois wilayas: Bouira, Médéa et Boumerdès. Cette forêt dense assure une jonction au Nord-Est avec celle de Rabta qui se prolonge jusqu'à Mizrana dans la commune de Dellys en passant par Tizi Gheniff. Au sud-ouest, elle rallie les monts des Boghar à Médéa. Au nord, les régions de Baraki et Blida sont facilement accessibles à partir du mont Z'barbar. Au sud-est, elle se prolonge jusqu'au col Bekkouche Bordj Khriss où avait été découvert un commandement régional relais avec l'Est du pays. Au mois de mai dernier, lors d'une opération déclenchée à la suite d'informations d'un repenti, les forces de sécurité avaient détruit dix casemates et découvert un matériel de transmission et de logistique haut de gamme. Cette découverte a permis de penser que le commandement national du Gspc était localisé. Une opération plus ample est alors lancée. Renforcées par des unités spéciales et des moyens lourds, les forces combinées ont encerclé le lieu. La présence d'un groupe terroriste évalué à 200 éléments venus de Tizi Ouzou, aperçu du côté de Djabahia puis à Mergueb, confirmé par un terroriste arrêté, s'explique par la volonté de Hattab de desserrer l'étau autour de lui. Dans la même intention et désireux de venir au secours de leur chef, les phalanges d'El-Houda, menées par Hassan Tewfik, à la tête d'une vingtaine de terroristes, activent dans la forêt de Chréa à l'est de la wilaya. Des éléments de cette phalange ont été aperçus du côté de l'axe El-Adjiba-El M'hir dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. La panique, qui semble s'emparer des éléments du Gspc, laisse penser encore que le mythique chef de l'organisation terroriste vit ses derniers moments, surtout que des hélicoptères sophistiqués auraient été affectés pour assister l'avancée des forces combinées engagées dans cette attaque d'envergure. Le soufre dû au bombardement intensif est senti à des kilomètres à la ronde.