«L'image permet de rassembler des hommes de cultures différentes», a déclaré le jour de son vernissage, l'artiste photographe. Les cimaises du Centre culturel français sont ornées depuis jeudi dernier d'une série de portraits, notamment en noir et blanc, signés par le photographe français Gérard Rondeau. Des hommes de culture qu'il a saisis au vol pour l'éternité. Paul Bowles à Tanger, Patricia Highsmith en Suisse, Nathalie Sarraute à Paris, Yves Gibeau sur le Chemin des Dames ou encore Jean-Paul Gautier dans une posture originale. En somme, des portraits du monde de l'art. Des photos, dit-on, qui s'inscrivent dans la durée, aussi bien celles des créateurs contemporains que celles tirées des musées et pour lesquelles il constitue des archives uniques tout en suivant également, depuis des années, les Médecins du monde en Bosnie et au Kurdistan, sur le tsunami et en Roumanie. Grand portraitiste travaillant régulièrement pour Le Monde, il a réuni une grande collection de portraits de peintres et d'écrivains contemporains dont il présente une sélection ici, conjointement à des photographies prises dans le cadre de son célèbre travail sur les coulisses des musées qu'il n' a de cesse d'explorer depuis de nombreuses années. Aussi, Le photographe affectionne tant les hommes de culture que les grands espaces vides ou mélancoliques, sondant ainsi le mystère de l'humanité. Du portrait, Gérard Rondeau passe ainsi au reportage dont la guerre en ex-Yougoslavie, le Japon, etc. A visiter.