Le parti exhorte les pouvoirs à oeuvrer de manière à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. «La dégradation de la situation sociale du pays menace la stabilité politique et sécuritaire» a estimé le parti En Nahda dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Absent de la scène politique depuis quelques mois, le parti En Nahda vient de ressurgir à la faveur de la détérioration du pouvoir d'achat qu'il considère comme une réelle menace pour la stabilité du pays. En filigrane, En Nahda y voit le risque d'une explosion sociale qui peut devenir incontrôlable et générer des dégâts incommensurables. «Nous demandons aux autorités du pays de prendre leurs responsabilités et oeuvrer de manière à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens», a ajouté le même communiqué qui a sanctionné les travaux du conseil consultatif national dans sa session ordinaire qui s'est tenue les 8 et 9 octobre derniers à Zéralda. Il a ajouté aussi, qu'il est «important que les autorités prennent leurs responsabilités afin d'améliorer le pouvoir d'achat et encourager les mesures pour la prise en charge des catégories démunies tout en préservant leur dignité». La situation sociale n'a pas été la préocupation de ce seul parti. En effet, la dernière flambée des prix des produits de large consommation a fait réagir la classe politique dans son ensemble mais... tardivement. Sinon, comment expliquer le silence de cette même classe politique durant le mois de Ramadhan lorsque les citoyens subissaient sans anesthésie la saignée «pratiquée» par des spéculateurs sans foi ni loi? Sur un autre plan, il faut reconnaître que les partis islamistes n'ont plus pignon sur rue depuis la tragédie nationale, même si les observateurs estiment qu'il y a une islamisation de la société depuis ces dernières années. Dans le même communiqué, le mouvement En Nahda a lancé un appel encourageant la population arabe et islamique à contribuer dans toute initiative pouvant mettre fin aux attaques en Palestine. Depuis ces dernières semaines, les forces d'occupation israéliennes accentuent la répression et leurs pratiques visant la judaïsation d'El Qods. Il y a une semaine, les forces d'occupation avaient réprimé une manifestation de Palestiniens à l'entrée de la ville d'El Qods, qui voulaient protester contre le bouclage de la mosquée El Aqsa, lieu saint de l'Islam. Une semaine auparavant, les forces d'occupation israéliennes avaient fait une incursion à l'intérieur de la mosquée El Aqsa, provoquant des heurts entraînant une quarantaine de blessés palestiniens. Ces heurts avaient éclaté entre les forces de répression et des centaines de Palestiniens rassemblés dans les cours et près des portes de la mosquée, pour empêcher une tentative d'un groupe de juifs de s'y infiltrer.