Les parents d'élèves du CEM Irid Mohand-Améziane, de la commune d'Akfadou dans la wilaya de Béjaïa, menacent de «retenir une nouvelle fois leurs enfants à la maison si la direction de l'éducation de Béjaïa ne répond pas favorablement à leurs doléances avant le 22 du mois en cours». Réunis pour la seconde fois en assemblée générale extraordinaire, les parents frondeurs sont, une nouvelle fois, revenus à la charge menaçant de fermer l'établissement et de retenir à la maison leurs enfants. «Si la direction de l'éducation ne répond pas favorablement à nos revendications nous allons fermer l'établissement dès dimanche prochain», avertit le président de l'Association des parents d'élèves fort d'un soutien unanime exprimé lors de la dernière concertation en date. «L'entêtement de la tutelle à nommer chaque année un nouveau directeur stagiaire» reste le facteur essentiel qui motive cette réaction des parents d'élèves du CEM d'Akfadou. La semaine dernière, les mêmes parents avaient retenu leurs enfants deux jours durant à la maison. Une commission de la tutelle s'est déplacée sur les lieux pour signifier aux parents frondeurs «l'illégalité de leur action». Au collège d'Akfadou, la nomination annuelle et récurrente d'un directeur stagiaire est décriée. «Nous voulons un directeur titulaire pour une longue période d'exercice», assène-t-on. A défaut, un directeur stagiaire résidant localement pour un suivi permanent de la scolarité de nos enfants, expliquent encore les parents d'élèves, à l'unisson. Dans un document rendu public lors de la précédente action de protestation, les parents réitèrent l'autre exigence liée à la réhabilitation de l'établissement en centre d'examen, évoquant par la même occasion le «long trajet effectué à chaque examen jusqu'à Sidi Aïch durant les grandes chaleurs de juin». Au regard des conditions sociales peu enviables de la quasi-totalité des parents et de l'éloignement, l'Association des parents d'élèves demande une cantine «pour tous les élèves». Les réponses données par la commission de tutelle qui s'est déplacée sur les lieux ne semblent pas satisfaire les parents. Le bras de fer se poursuit donc et risque de perdurer si des négociations ne sont pas entreprises rapidement. Le port de la blouse et le volume horaire ne sont pas évoqués dans la plate-forme de revendications des parents qui estiment que «l'urgence réside plutôt au niveau de la stabilité de l'encadrement dirigeant de l'établissement».