Les membres de la Commission économique et financière du Conseil de la nation ont appelé dimanche à «la mobilisation de la force publique pour faire face à la spéculation et à la fraude». Cette exhortation est liée la suggestion du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, qui s'est prononcé devant la commission pour «un renforcement des outils de contrôle afin de lutter efficacement contre le commerce informel et le marché parallèle». Le ministre a préconisé cette action, la première du genre, également proposée par le département du Commerce. Elle devrait se traduire concrètement sur le terrain par un «renforcement des brigades de lutte contre la fraude et la spéculation». Focalisant sur «la hausse des prix et les moyens de contrôle», thème de son exposé devant le Conseil de la nation, El Hachemi Djaâboub, a prôné instamment l'instauration de cette mesure en faisant appel aux pouvoirs publics, pour un renforcement des outils de contrôle. Cette mesure contribuerait, sans aucun doute, aux efforts déployés pour endiguer ces deux phénomènes qui n'ont de cesse d'éroder sérieusement le porte-monnaie du citoyen. Abordant les activités prises en charge par le secteur du Commerce et les missions qui lui sont dévolues, notamment en matière de contrôle et de répression de la fraude, le ministre en a cité les plus importantes dont celles justement adoptées en ce qui concerne le «renforcement des outils de contrôle» pour une lutte efficiente contre le commerce informel et le marché parallèle. M.Djaâboub a également évoqué les différentes mesures prises par l'Etat pour faire face à la spéculation qui porte atteinte au pouvoir d'achat du citoyen. Lors du débat, les membres de la commission ont souligné, quant à eux, la nécessité de «mettre à profit les structures mises en place par l'Etat quand l'économie algérienne était centralisée, tels les Souks El fellah, les espaces de distribution et de commercialisation, en vue de les exploiter librement». Cette exploitation se ferait aujourd'hui selon les préceptes d'un commerce libre que régit la loi de l'offre et la demande, en vigueur de nos jours. Il va de soi que cette mesure est impérative et serait la bienvenue pour éradiquer les marchés informels de gros ou de détail qui pullulent dans nos villes et villages. Les membres de la Commission économique et financière du Sénat ont, en outre, estimé que cette action contre la fraude et la spéculation, ne fera que mieux protéger le consommateur qui continue à en payer un lourd tribut. Cet état des lieux, s'il se poursuivait, pourrait aller jusqu'à «porter atteinte à la sécurité alimentaire et à la santé publique», ajoute-t-on.