Sans le dire franchement, le député n'en pense pas moins que la recrudescence de la violence est liée à la dégradation des conditions socio-économiques. Le président du groupe parlementaire du parti majoritaire au Parlement a accordé, hier, un entretien au journal arabophone paraissant à Londres, Azzaman. Le parlementaire, également membre de la direction nationale du FLN, a longuement insisté sur la recrudescence terroriste, et le caractère que doit prendre la lutte contre ce fléau. Reprenant à son compte les thèses si chères au Président de la République, Abbas Mikhalif a indiqué que «le traitement militaire de cette question ne suffit pas». Aussi, «des mesures d'accompagnement sociales et économiques sont-elles vivement préconisées». C'est, du reste, sous cette optique que ce responsable politique a abordé les questions relatives au contenu du programme gouvernemental. Le plan d'action de l'équipe de Ali Benflis est ainsi présenté comme «un véritable plan de sauvetage de l'Algérie». C'est dans ce sens, a-t-il expliqué, qu'«une priorité absolue sera accordée aux trois grands chantiers de réforme décrétés par le Président de la République et pris en charge dans le programme gouvernemental». Il est également revenu sur la coalition gouvernementale actuelle, qualifiée par lui de «choix judicieux et démocratique». En effet, «le dialogue démocratique entre les différents partenaires politiques permet d'enrichir grandement le plan d'action, mais aussi d'avoir un aperçu plus réaliste des réalités du terrain et de l'état d'application du programme grâce aux sons de cloche émanant des militants de la base de partis politiques». La crise en Kabylie a, elle aussi, fait l'objet de commentaires de la part du président du groupe parlementaire du FLN. Il a, en effet, fait part de «la préoccupation de son parti par rapport à la situation qui prévaut dans la région» avant de joindre sa voix à celle du Chef du gouvernement pour appeler «tout le monde à un dialogue transparent et franc dans lequel ne prévaudra que l'intérêt national». Pour finir, le président du groupe parlementaire du FLN a clairement affiché la préférence de son parti pour «l'alternance au pouvoir» et «la saine compétition entre les formations politiques au service du peuple et du pays».