Dans une conférence de presse tenue hier au siège du journal El Moudjahid, plusieurs personnalités politiques tels Nacer Boudiaf, le fils de l'ancien président de la République assassiné le 29 juin 1992, Mohamed Boudiaf, les élèves de l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf ainsi que des professeurs des universités d'Alger comme le professeur Mohamed Abbas, le docteur Mohamed Lahcène Lezghidi et le professeur Benyoucef Tlemçani, ont rendu hommage à deux grands martyrs qui se sont dévoués pour leurs pays, coeur et âme, pour qu'enfin un jour viendra, où l'Algérie recouvre son indépendance. Pour son premier numéro «Mountada El Dakira» qui aura lieu tous les quinze jours et cela, durant une année au siège du journal El Moudjahid, l'association «Mechaâl El Chahid», en collaboration avec le journal El Moudjahid a tenu en ce 1er Novembre, à ce que l'évènement soit dédié à deux grands martyrs qui ont fait partie de l'histoire de la guerre de Libération nationale. C'est toujours avec beaucoup d'émotion et de respect que nous évoquons la mémoire de ces valeureux chouhada. Apporter son témoignage n'est pas chose aisée. En effet, nul ne trouvera les mots et les écrits qui pourraient être à la hauteur de leur mérite et de leur sacrifice. Lors de cette même conférence, les personnalités présentes ont fait lecture du communiqué du 1er Novembre 1954, tout en évoquant les points essentiels de ce dernier ainsi que les six points importants de l'Appel au peuple algérien qui a accompagné le communiqué. M.Lezghidi, lors de sa lecture du communiqué, a affirmé «qu'aucun terme de violence ni de torture n'a été mentionné dans ce document et cela, dans le seul but de propager la paix dans le monde». Ce même document a été rédigé par l'un des martyrs, auquel ils ont rendu hommage, Mohamed El Aïchaoui qui était lors de l'époque coloniale l'un des plus grands journalistes algériens et qui a subi différentes méthodes de torture toutes cruelles les unes que les autres. Ils ont rendu hommage aussi au colonel Salah Zamoum tué en même temps que ses camarades de la Zone II le 21 juillet 1961. Ce colonel valeureux né le 29 novembre 1928 à Aïn Taya (Alger), était fils d'instituteur. Par conséquent, il connut une scolarité sans heurts à l'école primaire, ce qui lui permit d'acquérir un bon niveau d'instruction, pour l'époque. Très tôt, il fut attiré par le mouvement nationaliste et y milita avec l'élan du coeur. Membre du PPA, puis du MTLD, il fera partie, dès sa création, de l'Organisation secrète, organe paramilitaire du Crua et qui constitua l'embryon de l'ALN Si Salah Zamoum allait côtoyer la plupart des grandes figures de la Révolution, tels Krim Belkacem, le colonel Ouamrane, Aït Ahmed, Abane Ramdane. au déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, il se retrouva aux premiers rangs et s'y engagea à fond.