Il a clôturé la semaine à 77 dollars à New York, cédant 3,50 dollars par rapport à la séance de vendredi dernier mais au-dessus des 75 dollars, objectif que s'est fixé l'Opep. Les cours de l'or noir pourraient très probablement maintenir le cap et la cadence et terminer l'année 2009 beaucoup mieux qu'ils n'avaient clos celle de 2008. La semaine s'est achevée par le retour annoncé de la croissance aux Etats-Unis. En effet, selon des chiffres probants rendus publics, jeudi, par le département US du Commerce, le PIB (produit intérieur brut) américain aurait progressé de 3,5% en rythme annuel entre les mois de juillet et de septembre. Il s'était contracté de 0,7% durant le second semestre de 2009 et n'a pratiquement pas connu de hausse depuis le mois de juin 2008. Les investisseurs commencent à lorgner vers une reprise y voyant dans cette hausse la sortie de la récession de la première économie de la planète. Le retour à la croissance qui s'est amorcé outre Atlantique vient d'être conforté par un recul du chômage en Allemagne qui a connu une baisse de 26.000 demandeurs d'emploi au mois d'octobre. Une bonne nouvelle qui constitue, il faut le souligner, une grande surprise. Tous les spécialistes tablaient sur une hausse du nombre de chômeurs comprise entre 15.000 et 20.000. Des chiffres encourageants que veulent tempérer les experts qui pensent que l'Allemagne n'est pas encore sortie de la pire des crises économiques qu'elle ait connues depuis un demi-siècle. Une dure réalité que vit la France qui a vu, de son côté, son nombre de chômeurs augmenter de 21.600. L'Hexagone compte désormais 2.574.900 demandeurs d'emplois. Le retour à la croissance de l'économie américaine avait fait réagir favorablement le marché pétrolier. Les cours de l'or noir ont réalisé un gain de plus de deux dollars jeudi en fin d'échanges européens. Le baril de «Light Sweet Crude» engrangeait 2,71 dollars à New York pour atteindre 80,17 dollars tout proche de son record de la semaine dernière où il avait terminé à 80,50 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord coté à Londres, s'établissait, quant à lui, à 78,32 dollars. «Le sentiment au risque est devenu positif après les chiffres du PIB américain qui s'est révélé bien meilleur que prévu, le billet vert s'effondrant et les prix du pétrole retrouvant de la vigueur après la récente correction des prix», a déclaré l'analyste de VTP Capital, Andrey Kryuchenkov, pour expliquer la bonne tenue actuelle des cours de l'or noir. Et tout cela, malgré la publication par le Doe, le département américain à l'Energie, des chiffres concernant les réserves de brut et d'essence aux Etats-Unis qui ont progressé de 1,7 million de barils. Alors que l'on s'attendait à un nouveau repli. La séance de vendredi allait s'avérer plus difficile. Les bourses européennes et Wall Street s'étant fortement repliées tandis que le billet vert reprenait des couleurs par rapport à l'euro. Le baril de brut perdant ainsi son gain enregistré la veille a stoppé tout de même sa chute à 77 dollars à New York. Un niveau jugé «satisfaisant» par les pays de l'organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Opep, qui ont fixé la barre à 75 dollars. Les analystes demeurent toutefois optimistes. «Tant que l'on aura de bonnes nouvelles sur le front économique, on devrait voir les cours monter, en anticipation d'une amélioration de la demande», a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Les stocks des produits pétroliers doivent en principe diminuer en prévision de l'hiver et si la reprise économique se confirme, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter et tirer les cours de l'or noir vers le haut.