Révélés au grand public par la Chaîne IV de la Télévision nationale, les deux compères Arezki et Dadaki, ont égayé les téléspectateurs pendant toutes les soirées du mois de jeûne. Après une semaine, leur cote de popularité est montée pour rivaliser avec Hadj Lakhdar, Djemaï Family et bien d'autres feuilletons orientaux des télés satellitaires. Rencontrés à Tizi Ouzou, Mouloud Amoura et Mourad Daoud ne diffèrent pas beaucoup des personnages qu'ils incarnent à l'écran. Nous avons eu une sympathique conversation avec eux. Aussi, il n'ont pas manqué de remercier, en priorité, selon leurs termes, la Radio nationale Chaîne II qui leur a ouvert les portes des médias. Dans la rue, tout le monde les apostrophe et les appelle «Dadaki». Leur passage à la télévision a provoqué une véritable «dadakomania», parmi les téléspectateurs. Nous avons profité de la rencontre pour en savoir plus sur leur carrière commune de comédiens inséparables. En fait, même dans la vie ordinaire, Mourad et Mouloud sont des amis intimes. «C'est notre amour pour le rire qui nous a réunis», dira Mouloud. Leur parcours commun a commencé à la Chaîne II de la Radio nationale avec l'émission Douga-Douga, puis Ali D Ouali avant de travailler pour l'émission télévisée Lefhama. «La vie quotidienne des gens ordinaires comme Dada Kaki inspire tous nos sketchs», nous confiait Mourad avant que Mouloud n'ajoute qu'il suffit juste d'être doué du sens artistique pour manier les réalités à sa guise. «On peut rire comme on peut pleurer de certaines choses et on peut aussi sensibiliser», conclut-il en rappelant les scènes tournées qui avaient pour thème les dangers de l'intoxication alimentaire. Au sujet des projets de Dada Kaki et son compère, ils diront que leur retour est pour bientôt. «Nous préparons un travail qu'on va sortir sur CD dans les prochaines semaines», affirmera Mouloud. En attendant leur prochaine réapparition, Mouloud et Mourad guettent dans les gestes des gens ordinaires, des gestes et des paroles qui peuvent être exploités dans leurs sketchs. Alors, en les accostant dans la rue et dans les lieux publics, soignons notre mimique. Cela risque d'être retravaillé par Dada Kaki qui n'attend que ça.