Malgré ses nombreuses potentialités humaines et naturelles, la wilaya de Tizi Ouzou n'arrive pas à offrir à sa jeunesse un minimum de postes d'emplois. En fait, il ne s'agit pas de ceux proposés dans le cadre du Daip, payés par le Trésor public. II est plutôt question de l'activité économique qui n'arrive pas à résorber le chômage galopant laissant la wilaya en proie à toutes les tensions sociales. Les chiffres avancés par la direction de l'emploi mettent en évidence cette amère réalité. II est enregistré officiellement 4300 offres pour quelque 28.000 demandes déposées. L'écart est trop grand pour pouvoir minimiser l'ampleur de ce fléau appelé chômage. Cependant, s'appuyer uniquement sur les efforts de l'Etat reviendrait à pérenniser ce que les spécialistes de l'économie appellent le traitement social du chômage. Ces derniers mettent plutôt l'accent sur la nécessité d'avoir un secteur économique performant pour prétendre satisfaire les demandes de la jeunesse. Mais, hélas, hormis le secteur du Btph, il n'existe pas d'entreprises économiques capables de créer des postes de travail, viables sur le territoire de la wilaya. Ces mêmes spécialistes, qui relèvent des failles énormes dans le secteur du bâtiment en matière de droit du travail, insistent sur la nécessité de booster le secteur de la PME. Pour ce faire, il est recommandé de revoir de fond en comble le fonctionnement des 17 059 petites et moyennes entreprises qui activent dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ces PME, doit-on le rappeler, relèvent en majorité du secteur de l'artisanat donc elles ont besoin d'un autre secteur performant, à savoir le tourisme. Le secteur de la PME, à l'instar de celui du bâtiment, souffre lui également, de plusieurs inconvénients et dysfonctionnements. Tout d'abord, il est mentionné que la gestion de la totalité de ces entreprises est purement familiale donc fuyant toute expertise. Puis, il est à déplorer également l'inexistence d'un environnement économique permettant à ces PME de se développer. Elles sont, en effet, confrontées à une concurrence déloyale découlant d'un important marché parallèle et informel. Enfin, en matière de main-d'oeuvre, les PME souffrent de la non-qualification de l'outil de travail due à un manque de fidélisation et de formation. Les mêmes experts n'omettent pas non plus de souligner l'utilité de faire participer toutes les compétences nationales pour réaliser l'objectif qui n'est autre que de rendre le secteur économique performant. C'est l'unique moyen pour proposer et non offrir du travail aux jeunes. Le traitement social du chômage a montré ses limites, car les différents dispositifs à la charge du Trésor public ne répondent plus aux nouvelles normes du marché du travail à l'échelle planétaire.