Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré hier que son pays connaissait des «difficultés» avec le Maroc sur le dossier de la militante sahraouie Aminata Haïdar, mais qu'il fallait préserver les relations entre les deux pays. «Parfois, et c'est normal, il y a des difficultés» dans les relations de l'Espagne avec ses voisins, a-t-il déclaré en marge d'un acte officiel, interrogé sur le dossier de Mme Haïdar. Mais «l'intérêt général doit prévaloir», a-t-il déclaré. «Une des priorités de la politique extérieure espagnole, parce que c'est l'intérêt du pays, est de maintenir de bonnes relations avec tous nos voisins, avec ceux dont nous partageons des intérêts communs dans beaucoup de domaines importants», a-t-il ajouté. Le Maroc a refusé une nouvelle fois samedi d'autoriser le retour au Sahara occidental de la militante Aminatou Haïdar, en grève de la faim depuis près de 3 semaines en Espagne pour obtenir son retour à Laâyoune. Elle a été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines, qu'elle accuse de lui avoir retiré son passeport marocain, et observe depuis le 16 novembre une grève de la faim à Lanzarote (Canaries, Espagne).