L'avenir de l'équipe phare d'El Hamri s'annonce sombre à cause de cette crise financière qui frappe le club de plein fouet et influe d'une manière directe sur les résultats de l'équipe en dehors de ses bases. Cela ne démotive pas seulement les fidèles du MC Oran puisque même certains joueurs ont fini par sortir de leurs réserves pour critiquer la direction du club qui tarde à régulariser leurs situations financières. Face à cette politique du deux poids, deux mesures, certains éléments n'attendent que le mercato pour demander carrément leur lettre de libération afin d'aller monnayer leurs talents sous des cieux plus cléments. «Sans argent et avec un périlleux déplacement par route, on ne pouvait espérer mieux qu'une défaite», dira un pilier de l'équipe sous le couvert de l'anonymat, avant d'ajouter: «Le groupe n'est pas soudé, car on aurait pu demander aux dirigeants d'améliorer les conditions de déplacement et de travail. On se déplace par route et sans équipement d'hiver. C'est grave pour une équipe comme le MCO.» De toute façon, plusieurs éléments-clés sur l'échiquier des Hamraoua songent à présent à changer d'air du moment qu'ils peuvent ramener le plus logiquement leur lettre de libération en échange de l'argent qu'ils n'ont pas encore perçu. Une situation peu confortable pour le président oranais qui devra casser sa tirelire pour pouvoir garder ses éléments. La raison? Elimam ne pourra pas recruter durant le mercato, puisque le MCO sera sanctionné selon les nouvelles lois et mesures de la FAF qui stipulent que «toute équipe, qui n'a pas fait jouer pendant 450 minutes les joueurs de moins de 20 ans, sera privée de recrutement». Une loi qui complique davantage la vie quotidienne des Mouloudéens surtout lorsque l'on sait qu'un calendrier de feu les attend à partir de la semaine prochaine.Etant donné que le bilan des Oranais est négatif à l'extérieur, il n'y a pas lieu d'afficher un optimisme démesuré pour la formation du MCO lors des jours à venir, d'autant plus que les hommes de Maâtallah seront à l'épreuve de l'USMA à Bologhine d'ici deux semaines. Les camarades de Kechamli ont la latitude de bien se préparer, dans la mesure où ils ne sont pas concernés par la prochaine journée, du fait que le match MCO-ESS a été reporté à une date ultérieure. Il est clair que le moindre faux pas risquerait de se répercuter sur le classement. Enfin, il y a ce fait curieux de se séparer d'un entraîneur, alors que l'équipe se trouve dans la partie haute du classement, est tout simplement contradictoire. Et pourtant, c'est ce qui s'est passé au MCO. En effet, la direction a préféré mettre un terme à la mission de l'entraîneur palestinien Saâd Hadj Mansour, alors que l'équipe occupait la 5e place. L'engagement de l'entraîneur Maâtallah Abdelkader a bien été accueilli par certains alors que d'autres ont clairement manifesté leur mécontentement envers la direction qui, selon eux, n'avait pas besoin de changer d'entraîneur, mais de motiver tout simplement les joueurs. Quoi qu'il en soit, et pour ce qui est de la suite du parcours, le responsable de la barre technique du Mouloudia, Maâtallah, qui sera bientôt secondé par Sebbah Benyagoub, se dit confiant: «Il suffit seulement de croire en nos chances et de travailler durement pour accaparer le plus de points possibles.»