Le trafic aérien algérien enregistre 375.000 mouvements de vol par an, selon le manager général de l'Enna, Hocine Ben Chabane. De par sa position géographique stratégique, l'espace aérien algérien est une source en devises par excellence, intarissable à faire fructifier. «Les redevances des autorisations de la navigation aérienne rapportent à l'Enna (Entreprise nationale de navigation aérienne) pas moins de 4 milliards de dinars par an», a révélé le ministre des Transport, Amar Tou, en visite avant-hier, des installations techniques de l'Enna. «Plus on réduit l'espace du couloir affecté à un avion, plus on dégage d'autres couloirs à louer à d'autres avions», a précisé le ministre. Cela dit, le trafic aérien algérien enregistre 375.000 mouvements de vol par an, apprend-on auprès du manager général de l'Enna, Hocine Ben Chabane. Si le taux de la couverture radar de l'ensemble du nord du pays en matière de sécurisation et contrôle est jugé appréciable, du fait de l'existence du Centre de contrôle radar (CCR) à Oued Smar, en revanche «le Sud reste un peu à la traîne». Ainsi, dans le cadre du développement de la gestion de l'espace aérien, la réalisation d'un complexe de la navigation à Tamanrasset comprenant un nouveau centre de contrôle régional, est prévue prochainement. Ce projet inclut le renforcement et l'extension de la couverture radar à tout l'espace aérien ainsi que la consolidation des moyens de télécommunication. «Les appels d'offres pour la partie génie civil du CCR de Tamanrasset sont d'ores et déjà lancés», a affirmé le ministre. De même, «les offres pour les équipements sont en cours d'évaluation», a ajouté le ministre. Par ailleurs, cinq nouvelles tours de contrôle seront réalisées aux aérodromes d'Alger, Oran, Constantine, Ghardaïa et Tamanrasset dans le cadre des principaux investissements en cours. «Le financement des cinq tours se fera sur le budget de l'Etat», a précisé encore le ministre.