L'avocate agréée auprès de la Cour suprême, Mme Fatima-Zohra Benbraham, s'est insurgée contre la «passivité» de la justice algérienne quant à la «non-application rigoureuse de la loi algérienne» sur son propre territoire. L'avocate a également relevé, hier lors d'un point de presse, les défaillances dans la loi française, notamment dans l'affaire Safia-Sophie Scharbook. Au cours de cette rencontre avec la presse, qui s'est tenue hier matin à la Maison de la presse Tahar-Djaout, Maître Benbra-ham a préconisé «l'établissement d'une convention internationale autorisant le droit de visites mutuelles des parents victimes de pareilles situations». Pour éviter que de tels drames ne soient vécus, elle a suggéré que soient établis des «visas permanents pour les parents d'enfants séparés de l'un des parents». L'avocate a, par ailleurs, déclaré qu'elle allait «déposer plainte contre certaines ambassades pour leurs agissements illégaux dans des affaires de séquestration d'enfants.» A cette occasion, l'Association de défense «SOS-Enfants d'Algérie en danger» est née. Ce sont les propres concernés par des affaires similaires et présents à la conférence de presse, qui constituent le bureau de cette association. Ainsi, la présidence est confiée à Ryad Didouche avec pour vice-présidents Kamel Ahmed Hammoudi et Mme El Hadja Safia Bennekrouf. Le ministre français de l'Immigration Eric Besson, avait précisé à l'époque que 80% des annulations de mariage concernaient des mariages mixtes. Selon M.Besson, 13% des enfants nés en France sont issus de couples mixtes contre 6% il y a dix ans.